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Qui sont nos adversaires ?

 

 

Je suis pleinement conscient que mon point de vue n'est pas le plus répandu dans notre famille de pensée, mais je crois néanmoins ne pas être le seul à soutenir la politique menée par Ariel Sharon en Israël. Je suis persuadé qu'il ne faut pas faire d'amalgame entre une certaine catégorie de Juifs français, et ceux qui ont construit Israël. Les premiers, qui monopolisent les médias, les milieux artistiques ou intellectuels, forment le gros des troupes du parti socialiste. Ceux-là sont nos adversaires, non pas du fait de leur appartenance à la religion juive, mais du fait de leur idéologie et de leurs choix politiques. Ils nous combattent depuis des décennies, et sont co-responsables de la situation actuelle de notre pays. Ils ont favorisé l'immigration, par idéologie droit-de-l'hommiste et mondialiste. Mais ils ne représentent qu'un faible pourcentage de la communauté juive implantée en France.

A contrario, nul ne peut nier le courage des bâtisseurs d'Israël. Partis de rien, ils ont transformé un désert en oasis, ce qu'aucun pays arabe n'a pu - ou su - faire (hormis la Libye, mais dans des conditions assez particulières). Et dans le même temps, ils ont dû affronter plusieurs conflits, et la réprobation quasi-générale.

On les accuse d'avoir spolier les terres des palestiniens, alors même que ces terres étaient colonies britanniques, et que les «territoires occupés» l'ont été, occupés, à la suite d'une guerre perdue par les arabes. Et force est de reconnaître que ces derniers sont plus doués pour jeter des pierres que pour tenter de bâtir quelque chose.

Quand je vois ce peuple palestinien qui envoie ses enfants à la mort, quand j'entends ces femmes hystériques hurler leur fierté d'avoir un fils kamikaze, quand je vois Arafat parler de paix d'un côté, et armer les tueurs de l'autre, je ne peux que faire le parallèle avec la douleur des victimes de ces attentats aveugles, de ces familles détruites, le courage des survivants qui continuent à vivre «malgré tout». Face à cette horreur, je suis obligé de choisir un camp, et je choisis le camp de la civilisation face à celui de la barbarie. Israël lutte pour sa survie, et je n'oublie jamais que le combat qu'ils mènent là-bas préfigure celui que nous aurons à mener un jour ici. L'intifada existe déjà dans nos cités, mais nous, nous n'avons pas un Ariel Sharon pour tenter d'y répondre. Et quand bien même nous l'aurions, 60 millions de Français ne suffiraient pas à égaler le courage d'un seul israélien. Eux répondent aux coups par des coups, nous nous en redemandons d'autres. Et encore je reste poli, car une autre image me vient à l'esprit...

Alors, ne reprochons pas aux Israéliens de faire ce que nous devrions faire chez nous, et ne faisons pas d'amalgame entre une frange très-à-gauche de Juifs français et les Juifs très-à-droite d'Israël. Mais au contraire ouvrons un débat sur ce sujet.

Denis GRESLIN, 6 septembre 2002

 
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