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Tolérance zéro

 

 

Depuis les dernières élections, tout le monde n'a que ce mot à la bouche, on a pu le lire dans à peu près tous les programmes des différents candidats, elle a suscité d'interminables débats avec statistiques et études à la clef.

Ce débat, qui aurait dû être salutaire à l'heure ou la délinquance connaît une hausse incroyable dans notre pays, laisse pourtant une impression plus que mitigée.

En effet, que retient-on de ces innombrables discussions, en tant que simple téléspectateur ?

Que la tolérance zéro n'est pas transposable en France, que c'est un système injuste, que ce n'est pas la solution et occasionne des bavures...

Bien sûr, s'en suit souvent un couplet moralisateur sur les bienfaits de la prévention et du "dialogue social", soi-disant plus rentables sur le long terme et aux méthodes plus "humaines".

Commençons déjà à analyser l'arrière-goût que laisse cet ersatz de débat sur une méthode que l'on prend tant de plaisir à décrier dans le microcosme des énarques qui nous dirigent, et listons tout de suite les objections avancées par nos brillants penseurs :

« La tolérance zéro est un système injuste et partial »

Qui peut croire ça à part les socialistes vendeurs de bonne conscience droits-de-l'hommistes ?

La tolérance zéro EST le système le plus juste qui puisse exister : en effet, interpeller et condamner deux individus de classes sociales différentes pour un même délit et les condamner à la même peine, elle est là, la justice et l'égalité !

En reniant ce principe on s'inscrit FATALEMENT dans un système discriminatoire qui voudrait que certains soient appréhendés ou non selon l'appartenance à tel quartier et pas tel autre, à telle ethnie ou telle classe sociale différente, et met en place une hiérarchie du délit, non sur l'échelle de la gravité mais sur la notion de la nécessité de l'avoir commis.

Volez une voiture en banlieue et vous bénéficierez de l'indulgence de magistrats qui ne voient qu'en vous un gamin qui rêve devant les attributs des plus riches et faites la même chose en sortant d'un quartier aisé et l'on prendra ça pour un passe temps pervers et nuisible puisque vous n'avez pas matériellement besoin de ce véhicule.

La tolérance zéro voudrait que les deux individus qui me servent d'exemple soient tous deux arrêtés, jugés et dûment condamnés à la même peine, en fonction bien sûr de leurs antécédents judiciaires.

Or, selon un principe bien français instauré par la gauche qu'une majorité abrutie de Français a bien voulu installer au pouvoir, l'on raisonne maintenant du point de vue du délinquant et plus jamais de celui de la victime.

Dans les deux cas, un citoyen sera privé de son véhicule, occasionant un handicap professionel et une perte financière conséquente, tant en frais de transports qu'en manque à gagner du fait que les assurances n'indemnisent jamais à 100% un propriétaire dépouillé de son bien.

Si l'on se place de CE point de vue et pas d'un autre il apparait clairement que la tolérance zéro est un réel principe d'égalité, et ne s'embarasse pas de considérations discriminatoires.

La seule justice partiale est celle de la prévention exercée dans certains quartiers seulement, à grands renforts de "grands frères", emplois fictifs modernes puisque plus souvent complices qu'autre chose, ou de salles de gym et murs à graffiter généreusement offerts par les pouvoirs publics pour mendier une paix civile en période électorale.

« La tolérance zéro n'est pas la solution »

Ça tombe comme un couperet, on se sent honteux d'avoir pu croire un instant qu'elle l'était, et on remercie intérieurement le brave socialiste qui nous a remis dans la bonne voie avec cette phrase à l'argumentaire si imparable.

La plupart s'en tiendront là et les citoyens à la conscience éveillée essaient d'y voir un peu plus clair :

Qu'est ce qui aujourd'hui nous permet de dire que cette méthode est une bonne solution ou non ?

Tout simplement, en effectuant un minimum de recherches sur les endroits où elle a pu être appliquée.

Je ne ferai pas dans l'originalité et je prendrai moi aussi l'exemple de New York et de la politique de repression instaurée par son maire Rudolph Giulianni.

Pour commencer, quelques chiffres :

Population New Yorkaise : 11 000 000 habitants
Population d'Ile de France: 11 000 000 habitants

Sur cette base nous pouvons déjà nous dire qu'une étude comparative est réalisable, en raison de la correspondance du nombre d'habitants des deux exemples.

Maintenant, nous nous baserons sur une évolution sur 5 ans, de 1993 à 1998.

Commençons par les homicides et tentatives d'homicides constatés en 1993 :

- 1927 à New York contre 635 en Ile de France (ce qui finalement n'est pas si ridicule, pour un pays qui aime se féliciter du fait que les armes à feu sont interdites sur son sol)

---> en 1998 New York ne comptera plus que 629 homicides et tentatives contre 591 en Ile de France, soit - 67.35% de moins chez eux et - 6.93% chez nous.

Soit dit en passant, les armes sont toujours en vente libre là-bas, or on ne dénombre qu'une quarantaine d'homicides ou tentatives de plus que chez nous.

- les viols (qui, je le rappelle, sont considérés comme des crimes, malgré la banalisation qu'on a tendance à en faire) :

3225 à New York en 1993 contre 1518 en IDF à la même époque.

5 ans plus tard 2485 à New York contre 2030 en IDF soit une baisse de 22.94% chez les Américains et une hausse pour nous de 33.70% (!).

- les vols avec violence étaient au nombre de 41121 à New York en 1993 et de 23023 en Ile de France la même année : encore une fois les Américains accuseront une baisse de 29.83% en passant à 28852 en 1998 tandis que les chiffres français augmenteront de 36.81% avec 31500 vols avec violence constatés la même année.

Sans m'étaler trop longtemps sur le sujet, je signale tout de même que les cambriolages ont diminué de 53.28% à New York contre 25.67% chez nous, les vols d'automobiles de 61.16% contre seulement 28.02% en IDF.

On peut discuter des heures de la tolérance zéro sur les plateaux de télévision mais les chiffres parlent d'eux mêmes : dans un pays tant décrié pour sa vente d'armes quasi libre, les baisses constatées ne peuvent que nous faire rougir de honte tant elles dépassent les nôtres.

Finalement, que penser de ce socialiste qui nous rappelait à la modération en ne succombant pas au tout répressif ?

Qu'il est mahonnête intellectuellement ? Bien sur que non, il est de gauche donc possède forcément un bon fond, les manipulations intellectuelles étant reservées aux gens de droite et à la bête immonde.

« La tolérance zéro n'est pas transposable en France »

Au risque d'en étonner certains, je suis assez d'accord, non pas pour les pseudos raisons culturelles qui nous opposeraient aux Etats-Unis, mais dans son application matérielle pure.

Appliquer une vraie politique de justice demanderait trop de moyens et d'engagement de la part de politiques couards et véreux comme ceux que nous connaissons actuellement.

On accuse la police d'être démotivée, de ne pas faire son maximum...

Un exemple simple : un policier français est payé 8600 francs par mois environ, avec 5 ans d'ancienneté, pour 30.000 francs par mois pour un policier americain avec la même ancienneté.

Dans une profession au taux de suicide le plus élevé de France (http://www.unil.ch/penombre/lg/03_02.htm pour plus d'informations) sans compter les graves dépressions et pressions que subissent nos forces de l'ordre... Qu'en penser ?

Les moyens ? Parlons-en !

L'histoire des gilets pareballes est exemple frappant ! Je rappelle à la mémoire du lecteur les témoignages de ces deux gendarmes, l'un disant qu'ils ne poursuivaient plus les contrevenants au code de la route tant leur véhicule était délabré et obsolète, et ne mettaient plus leur sirènes en cas de poursuite tant leur allure était ridicule comparée à celle des délinquants de la route.

Que penser du témoignage de cet autre gendarme qui se désolait du fait que ceux ci ne disposaient que d'une arme de service pour deux et étaient ainsi obligé de "faire tourner" ?

Alors c'est sûr, une police sans armes ni gilet pare balles ne peut pas être aussi efficace qu'on le voudrait !

Sachez aussi que les policiers americains ne remplissent quasiment aucune paperasserie administrative, perte de temps inutile et formelle propre à la France, tous leurs moyens sont informatisés et les policiers sont tous équipés d'ordinateurs portables afin de rediger leur rapport sur place, après l'intervention.

On s'est aperçu que laisser les agents de la route rediger leur rapport sur le bas coté, assurant ainsi une présence dissuasive, faisait automatiquement ralentir les conducteurs.

Chez nous, le brave policier serait encore en train de remplir un énième formulaire avant de devoir relacher le délinquant pour un vice de forme ou de procédure pour une lettre mal orthographiée dans un rapport tapé sur une machine à écrire digne de Nestor Burma.

Tout le monde connait le goût immodéré des américains pour les poursuites en hélicoptère, qui ne laissent ainsi aucune chance aux contrevenants de s'échapper, sachez juste qu'en Ile de France, il n'y a qu'un seul hélicoptère relevant de la Protection Civile.

Alors n'ayons pas peur de l'affirmer : OUI la tolérance zéro est inapplicable en France, par la lâcheté et la couardise de nos dirigeants, qui préfèrent financer une énième salle de sport en banlieue pour des jeunes qui y mettront le feu une semaine plus tard.

Tout cela m'amène à parler de la prévention tant vantée par la gauche molle du bulbe qui nous a directement conduit à cette situation catastrophique.

Pourquoi un déliquant banlieusard aurait-il le droit d'être protégé par un grand frère et puni de quelques remontrances verbales quand un citoyen ayant travaillé durement se voit infliger les pires sanctions pour un retard de paiment d'impôts, qui financent directement ces EMPLOIS FICTIFS que la gauche a instauré dans les banlieues dites chaudes ?

Avez vous déjà vu un grand frère rappliquer pour vous sauver la mise si vous payez votre loyer avec un mois de retard ?

Attendez vous en revanche à trouver un arrêté d'expulsion dûment signé par votre préfet de région, vous qui n'employez pas la force et les émeutes urbaines pour occuper un logement malgré des paiments jamais effectués.

Encore une fois la discrimination est bel et bien là, sous nos yeux, à peine dissimulée par les maffieux au pouvoir qui se cachent derrière des arguments humanistes que 82% de la population gobe la gueule béate en en redemandant.

Luttons dès à présent pour que soit appliquée UNE VRAIE POLITIQUE D'IMPUNITÉ ET DE TOLÉRANCE ZERO afin que soient enfin considérés comme criminels et délinquants ceux qui le méritent, et que les Français honnêtes et travailleurs voient le fruit de leur labeur compensé par des impôts utilement gérés et une quiétude à laquelle ils aspirent depuis plus d'une décennie !

Redneck, 18 août 2002

 
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