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Cinquième colonne

 

 

Ah ! Ils ont vraiment de qui tenir, les poseurs de plaques à la mémoire des assassins du F.L.N. sous les ponts de Paris !

Car ce n'est pas d'aujourd'hui qu'ils en appellent à l'étranger contre tout ce qui peut rabaisser, humilier et disloquer un peu plus la patrie française !

D'où me viennent ces noires pensées ? Elles ne sont noires que parce qu'elles sont, hélas ! Je veux dire par là : pour ne pas être assailli de noires pensées sur notre patrie, il faudrait ne jamais y penser tout court ! A part quelques lueurs éparses de son antique grandeur pendant les "trente glorieuses", quand a-t-elle monté depuis vingt-cinq ans ? Elle a réussi à ne pas trop descendre sous le septennat de Giscard, et depuis 1981, quel plongeon !

Eh bien ces noires pensées, elles me viennent d'avoir feuilleté hier soir le célèbre "Jamais dit" de J.-R. Tournoux (Plon, 1971, numéro éditeur 9818, numéro imprimeur 11298, achevé d'imprimer le 20 Août 1971 àl'imprimerie Hérissey à Evreux (Eure). Un ouvrage que j'ai donc depuis trente ans déjà, et que je n'avais lu qu'une fois (on ne devrait jamais parler des livres qu'on n'a lu qu'une fois).

Voilà ce que je retrouve pages 174 et 175. Un rapport arrive entre les mains de Massu à Alger établi par le commandant Vitasse, grand résistant de la première heure, puis combattant contre les Allemands en Ile-de-France au moment de la Libération. Vitasse avait été chargé d'une mission de liaison avec la métropole et particulièrement avec le gouvernement, pour donner des informations fiables à Massu, qui avait d'autres chats à fouetter avec la Révolution du 13 mai 1958. Les décisions à prendre allaient dépendre lourdement de ce qui se passait à Paris et notamment de l'attitude de de Gaulle, d'où la nécessité d'informations sûres. Des contacts furent donc établis dans le plus grand secret au plus haut niveau avec des personnalités politiques qui dirigeaiant alors la France. La mission de Vitasse commença les 17 et 18 mai 1958 et s'acheva le dimanche 25 mai 1958, par ce rapport.

Et que dit ce rapport ? Lisez plutôt :

1) Le ministre de l'Intérieur Jules Moch (socialiste) a convoqué Jacques Duclos, chef du parti communiste "français". Il lui a demandé le jeudi 17 mai combien de temps, il lui faudrait pour mettre sur pied ses milices, dans la perspective de combats de résistance à l'armée française si elle venait à Paris. Duclos a répondu : «Pas avant mardi-mercredi».

2) Suite à cet entretien, tous les chefs régionaux du parti ont été convoqués, puis ont disparu. Dans les grandes villes, il a été distribué dans le plus grand secret des armes et des cocktails molotov aux militants spécialistes ayant suivi des cours de formation en URSS.

3) En cas de mouvement ne partant pas de chez eux, les communistes ont l'intention de faire sacrifier 1000 des leurs pour être de nouveau le parti des fusillés.

4) 250 fusils mitrailleurs et 40 000 grenades ont été entreposées dans la banlieue parisienne par Jules Moch. Nous connaissons l'endroit.

5) Le président du conseil (N.B. : Pierre Pflimlin) a téléphoné à Bourguiba (N.B. : à l'époque chef suprême de la Tunisie) le vendredi 23 mai à 15 heures POUR LE PRIER D'AUGMENTER SON ACTION F.L.N. A LA FRONTIERE ALGERO-TUNISIENNE DANS LE BUT DE DESORGANISER LA REVOLUTION ALGERIENNE DU 13 MAI.

Pour qui connaît J.-R. Tournoux, il n'a pas écrit des choses pareilles, à peine 12 ans après les faits, sans assurer solidement ses arrières, c'est- à-dire sans avoir réuni toutes les preuves lui permettant de tenir le coup devant n'importe quel tribunal. D'ailleurs le livre que j'ai entre les mains est orné, sur sa quatrième de couverture, de trois extraits de lettres à l'auteur, l'une de de Gaulle, l'autre de René Coty (président de la République française jusqu'en octobre 1958), la dernière d'Edgar Faure. Aucune de ces trois personnalités n'est compromise de près ou de loin avec ce qu'on appelle aujourd'hui le "fascisme" (mot qui a un pris un sens très particulier, fort éloigné du sens originel. Aujourd'hui, un "fasciste" c'est essentiellement quelqu'un qui n'est pas d'accord avec la version communiste des faits et qui se permet de critiquer les laborieuses analyses du "Monde"). Les extraits de leurs lettres n'ont pas figuré sur la quatrième de couverture sans leur accord...

Ce livre n'a jamais été attaqué, aucune des informations qu'il donne (il y en a 450 pages de cet acabit, avec toute une série de fac-similés de manuscrits authentiques à la fin) n'a jamais été démentie par aucune personne physique ou morale. Quand "Jamais dit" a été publié, la plupart des témoins de ces événements étaient toujours vivants, et beaucoup avaient encore de nombreuses années de vie devant eux.

Cette tranquillité juridique trentenaire dont a joui ce livre atteste le sérieux de ses informations.

Or parmi les 5 informations du rapport en question, je veux bien considérer les quatre premières comme «normales», «de bonne guerre», «dans l'ordre des choses».

Que le gouvernement socialiste de l'époque se fasse du souci devant la perspective d'un débarquement de paras à Paris est logique. Qu'il envisage des mesures pour «défendre la légalité», quel gouvernement ne le ferait pas ? Qu'il aille pour cela jusqu'à s'allier avec le diable communiste, là ça commence à devenir scabreux mais bon, après tout même de Gaulle a bien été obligé de composer avec eux à la Libération... Entre autres, il a été obligé de ramener le traître Thorez pour pouvoir désarmer les maquis rouges qui terrorisaient les campagnes françaises...

Que les communistes aient été prêts à remettre en service leur usine à martyrs médiatiques, mais c'est bien sûr ! ils n'auraient pas été eux-mêmes sinon !

Que Jules Moch ait entreposé quelque part de quoi assurer la défense du gouvernement dans lequel il était chargé d'assurer l'ordre ne prouve qu'une chose, c'est que c'était un bon ministre de l'intérieur.

(N.B. car voyez-vous, chers lecteurs, malgré tout ce que vous venez de lire ici, je ne diabolise pas Jules Moch, je le tiens pour quelqu'un qui a aimé la France et l'a servie en conscience. Il l'a prouvé en 1947, quand les communistes se sont faits très menaçants au moment de l'adoption du plan Marshall. Jules Moch n'a pas hésité, il a choisi le camp du plan Marshall et a frappé très fort, virant tous les communistes du gouvernement et faisant faire un travail assez viril par la police au moment des grèves insurrectionnelles).

Mais là où je gerbe, c'est le point 5). C'est bien dans la manière des chrétiens de gauche, et «Petite Prune» en était un de la pire espèce, comme on en trouve d'ailleurs un peu beaucoup à mon goût en Alsace. Non mais vous vous rendez compte ! Nos soldats avaient été envoyés en Algérie pour lutter contre le terrorisme des assassins du F.L.N. Environ 25 000 d'entre eux y ont laissé la vie, et encore plus en ont ramené des blessures invalidantes. Quand ils se faisaient prendre par les bourreaux fells, ils se faisaient torturer de manière cauchemardesque, et une fois crevés de cette façon affreuse, les crapules FLN mutilaient atrocement leurs corps et laissaient leurs pauvres restes bien en vue des autres soldats. Un nombre important de ces soldats français d'Algérie en sont devenus fous, de retrouver leurs copains avec les bras désossés d'un côté, les couilles dans la bouche d'une tête décapitée à la hache de l'autre côté. Les embuscades, ça ne pardonnait pas... Beaucoup d'officiers avaient sur eux une pilule de cyanure pour s'éviter cette fin au cas où ils tomberaient dans un tel piège...

Et malgré tout ça, un président du conseil en exercice, même pas socialiste déclaré, seulement chrétien de gauche, téléphone à un chef d'état étranger, limitrophe de notre territoire national, chef d'un état qui abritait des bandes d'assassins du FLN et les aidait dans leurs actions criminelles, et il leur demande d'intensifier les actions de ces bandes pour gêner notre armée, dans le seul but d'exorciser une possible, mais nullement prouvée, intervention de cette denière à Paris !!! Voilà comment les chrétiens de gauche conçoivent la solidarité nationale ! Voilà le cas qu'ils font de la vie de nos soldats qu'ils avaient EUX-MEMES envoyés là-bas et qu'ils n'hésitaient pas à punir sévèrement quand ils choisissaient l'objection de conscience !

Eh bien moi je vous le dis tout net, je préfère cent fois plus l'objection de conscience à l'abjection de conscience ! J'ai envie de pleurer devant une amoralité pareille, et je ne puis m'empêcher de penser à ces petits drapeaux américains crânement plantés sur les ruines des TWC par les sauveteurs au milieu des morts enfouis sous les gravats... Comme je les envie d'être capables d'un sursaut national unanime de cette qualité, de cette ferveur !

Abjection de conscience, oui ! Car Pflimlin, quand ce livre de Tournoux est sorti, avait encore une petite vingtaine d'années à vivre. Il a continué à jouer un rôle politique local très important en Alsace (et notamment à Strasbourg) jusqu'après 1981. Il serait inconcevable qu'il n'ait pas eu connaissance de ce livre de Tournoux où il était question de lui dans une position si peu flatteuse !

Or, Pflimlin n'a intenté aucun procès à Tournoux, n'a jamais publié de démenti, n'a jamais seulement protesté. Il s'est contenté de faire ce que font tous les politiciens à l'âme basse quand ils sont pris la main dans le sac : activer l'éteignoir à grande échelle. Tout commentaire serait superflu....

Quelqu'un a dit : priorité aux collabos, les ennemis on s'en chargera après !

La cinquième colonne est vraiment notre problème numéro un !

 
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