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Mise à jour :

 
5 mai 2002

 

 
Lundi 6 mai, voici mes réactions en vrac car je ne les ai pas encore ordonnées en un faisceau cohérent pouvant servir un combat.

1) Le suffrage universel est à bout de souffle et ne sera plus jamais ce qu'il a été. Les bas-fonds d'ignominie où nous sommes descendus entre les deux tours sont une régression irréversible. Ce qui a été fait là se refera, forcément. On a présenté à un public débile Le Pen et les nationaux comme des monstres de films d'horreur, et ça a marché ! Alors que ce n'était que de purs fantasmes ! Donc le fantasme et le mensonge crapuleux, dans les élections, ça marche ! Comme disait mon ancienne femme de ménage, ancienne femme de ménage dans une clinique aujourd'hui retraitée et première adjointe au maire (qui a voté pour JMLP) : «Quand on voit ça, la politique c'est vraiment de la merde !».

Désormais, comme au Costa-Rica ou dans les pseudo-républiques marxisantes aux mains de roitelets corrompus en Afrique, dans toutes les élections à venir tous les coups seront permis. Donc le suffrage universel est sali, irrévocablement. Aucun être humain digne de ce nom, c'est-à-dire normalement instruit et éduqué, pourvu d'un minimum de sens moral et de sens de l'honneur, ne peut plus le respecter. Ce qui signifie qu'à l'avenir, seuls gagneront les élections ceux qui auront su être les plus salauds et les plus cyniques. Donc toute élection au suffrage universel écartera automatiquement, mécaniquement, tous les candidats honnêtes, ceux qui auraient été le plus capables de servir leur patrie et le public.

Il ne faut pas pleurer, il faut en tirer la leçon : c'est le principe du suffrage universel qui porte ça en lui. Il finit comme ça parce qu'il ne pouvait finir que comme ça. La République de Platon c'est bien beau mais ça suppose tout le monde vertueux et intelligent. Comme l'intelligence et la vertu n'ont pas spécialement été récompensées ni encouragées depuis plus de vingt ans...

Pour gagner les élections à venir, il faut nécessairement tourner le dos au respect des opinions, à l'équité entre les candidats, intimider l'électeur et ne pas avoir peur de remettre en question le secret du vote. Et il suffit de mettre au point un discours calomniateur qui marche auprès de la masse des décervelés, qui engendre l'horreur et la répulsion chez l'électeur potentiel. Ainsi le problème que doit résoudre une faction pour s'assurer la victoire est du même ordre que celui rencontré par un metteur en scène qui veut réussir un film à grand spectacle. Les élections au suffrage universel aboutissent ainsi à occulter complètement la réalité et à transposer les affrontements dans un monde totalement imaginaire, "virtuel", ce qui laisse plus que jamais le champ libre aux tireurs de ficelle maîtres des médias, ce qui me fait la transition avec le paragraphe suivant.

2) Car les médias sont une autre clef. Je l'ai répété inlassablement : tant qu'on n'aura pas résolu ce problème infernal de la censure et des médias accaparés par une caste toute-puissante, on ne s'en sortira pas.

Nous venons d'en avoir la preuve, il ne faut rien espérer des élections. Nous pouvons certes avoir un pouvoir de nuisance, comme par exemple aux prochaines législatives. Mais ça, la Nomenklatura s'en fout, elle a ses pions dans les deux camps : le Figaro n'aurait pas été plus malheureux si c'était aujourd'hui Jospin le Président ! Même les communistes sont phagocytés par le Système et bien en cour au Figaro !

Donc les triangulaires annoncées gêneront peut-être quelques appétits locaux mais ne remettront en cause rien d'essentiel.

La reconquête d'une patrie France forte, respectée, à la démographie vigoureuse, peuplée de citoyens instruits, éduqués, sains de corps et d'esprit, laborieux, capables d'occuper des emplois hautement qualifiés et de laisser à leurs enfants un monde meilleur, en conservant leur culture et leur identité, est rigoureusement impossible sans la résolution préalable de ce problème.

Radio-Courtoisie n'est écoutée que par quelques centaines de milliers de personnes, et bien souvent même pas quelques dizaines de milliers. cela signifie que le problème reste entier. A titre personnel, je m'y exprime le moins possible dans ces conditions. J'ai découvert qu'on se fait plus de tort à soi-même en s'exprimant sur une radio à l'audience confidentielle qu'en ne s'exprimant pas du tout : car ça se sait «dans les milieux bien informés» que l'on s'y est exprimé, et pourtant personne ne vous a entendu en fin de compte; du coup vous êtes regardé de travers, dans ces «milieux bien informés», comme une sorte de marginal qui s'est exprimé là parce qu'il a été refusé dans les «grands» médias. S'exprimer sur Radio-Courtoisie est assimilé à s'exprimer sur des radios du type Skyrock. Donc je le répète : toute l'énergie dont nous sommes capables doit se concentrer sur ce problème énorme : briser VRAIMENT la censure et le monopole des «grands» médias. Je ne me lasserai jamais de trouver ahurissant qu'en 2002, à l'ère d'Apollo et des centrales électriques nucléaires, on ne puisse pas parler librement et toucher le grand public quand on a quelque chose à lui dire ! La vraie forteresse des despotes de notre époque est là et pas ailleurs. Car réfléchissez : qu'est-ce qui a comprimé Le Pen à 18,3 % ? L'orchestration médiatique fantastique ! Ces manifs de gosses n'auraient servi à rien si elles n'avaient pas été montrées sur les écrans de télé ! Admettons en effet qu'un ou deux millions de personnes, au total, se soient agités dans ces manifs. Un million ou deux en quinze jours, qu'est-ce que c'est dans une population de 60 millions ? Rien du tout ! En avez-vous vu près de chez vous, de ces cortèges dérisoires et pathétiques ? Moi, non ! Donc sans les médias, personne ne s'en serait aperçu, ça n'aurait eu aucun impact, cette frayeur psychologique fantasmatique n'aurait jamais pu s'enclencher !

Quand le Maréchal Pétain est allé à Marseille en 1941, deux millions de personnes s'étaient massées au centre de la ville pour l'écouter. J'ai les photos, c'est incroyable, vertigineux (on dit que de Gaulle, à Londres, en avait été malade pendant huit jours...). Cinq pour cent de la population française d'alors au même endroit, le même jour ! Le triple de la population de Marseille de l'époque. Et presque sans radio (la radio est restée un objet de luxe jusqu'en 1958, et un objet taxé par le fisc jusqu'en 1967). Sans tv, sans transports ! Avec la ligne de démarcation qui empêchait les foules d'être venues du nord de cette ligne, ce qui fait que ces deux millions de personnes étaient en réalité 15% de la population qui avait pu faire le déplacement ! Et même un peu plus, en tenant compte des deux millions de prisonniers en Allemagne... Jamais on n'a revu une telle foule en France depuis lors, jamais ! J'attends un démenti ! Alors là, cette foule, tout le mode s'en était bien aperçu ! Sans radio et sans transports, la nouvelle en était parvenue jusque dans les campagnes les plus reculées, ça oui c'était un événement considérable.

Mais ces pitoyables manifs de gosses (que M. Chirac a félicités...), sans médias modernes, pffff ! Personne n'en aurait entendu parler ! Des journaux honnêtes les auraient décrites comme des monômes encadrés par des enseignants crasseux... Et pourtant ce sont ces manifs qui ont permis l'écrasement de le Pen... Donc, c'est bien ce que je disais : ce sont les médias et eux seuls qui ont tout fait. Alors croyez-moi c'est LE problème principal. Et même unique selon moi. POUR VAINCRE NOS ADVERSAIRES ET RECONSTRUIRE NOTRE PATRIE, LA PREMIERE URGENCE QUI DOIT PRIMER TOUTES LES AUTERS EST DE BRISER LA CENSURE A TOUS LES NIVEAUX.

3) Descendons maintenant d'un étage pour observer le fameux combat droite-gauche (je dis descendons parce que vu d'en haut, vu de puis les bureaux somptueux de la Nomenklatura, ce combat est un amusement : la Nomenklatura tire les ficelles des deux côtés).

Alors la gauche se sert depuis 18 ans de Le Pen pour diviser la droite et régner sans partage tout en étant constamment minoritaire dans l'opinion. Ils s'en sont donnés à coeur joie, ils ont bien fait la fête ! N'est-ce pas monsieur Lang ? Et monsieur Nucci ? Et monsieur André Henry ? Et tous vos petits copains ? Ah ! Ils se sont bien régalés ! À pleines mains ! Sans honte ! Ah ! Ils nous ont bien craché dessus, bien humiliés ! Tout ça parce qu'ils ont habilement joué de Le Pen pour que la fausse droite ne puisse jamais gagner... Ils ont fait avec Le Pen ce qu'ils font avec la drogue et la pédophilie : en dire du mal, tout en entretenant l'envie de manière à ne pas mettre les profits en danger.

Et le hier, le truc leur a pété en pleine gueule. Chirac leur a retourné la politesse, c'est assez drôle ! Ça fait penser au judo... Chirac a donné l'ordre aux médias d'aller exactement dans le sens des barbudos gaucho-trotskos contre le Pen, les grandes orgues, la grosse caisse, tout ! Et de se présenter comme le vaillant bouclier contre ces Frankenstein fantasmatiques... Et ces connards de gauchos de rappliquer en masse, morts de trouille, vite, vite, votons Chirac pour ne pas avoir Hitler, pour que nos petits enfants ne soient pas passés à la moulinette comme par Ubu... Venez à moi, les petits enfants de gauche, leur disait Chirac à travers les médias, venez à moi, je vous protège contre le grand méchant loup ! Et ils ont accouru en masse ! C'est fou ça ! Sans contrepartie, sans que Chirac leur signe le moindre reçu, le moindre papier !

On dit Chirac otage de ces voix... Mais où est l'acte notarié qu'il aurait signé ? Moi je crois qu'en bon bateleur de foire, il doit réaliser aujourd'hui qu'il n'a pas à rendre la monnaie... Dans son discours d'hier soir, il n'a parlé que du «rassemblement» du peuple français, je ne l'ai pas entendu parler de socialos, ni de cocos,... Ça doit quand même le faire bien rigoler d'avoir réussi son coup, toutes ces voix des idiots de la gauche ramassées sans papier signé, gratis ! Vu comme ça, je vous assure, ça fait irrésistiblement penser à un bon tour joué aux bourgeois par les Pieds-Nickelés ! Les bien-pensants de la gauche se sont rendus en masse à la kermesse organisée par les Pieds-Nickelés de l'inoxydable gaullisme affairiste, kermesse soi-disant de bienfaisance (la «morale citoyenne», pour parler le jargon ampoulé actuel), ils ont payé leur ticket d'entrée (leur bulletin de vote), le patron de la kermesse a encaissé, Croquignol-Chirac, merci bien, et on a bien l'impression d'une fantastique arnaque !

C'est que, pensez donc, les chevau-légers de la droite courbe, depuis le temps qu'ils rongent leur frein, barrés qu'ils sont par le jeu de mistigri qui les écarte à chaque fois à cause de Le Pen, ils ont une faim de loup ! Ils n'ont pas envie de partager les places ! Ils les veulent toutes et tout de suite !

Donc à mon avis les socialos et autres cocos peuvent se brosser, tout porte à croire qu'ils se sont fait rouler par Croquignol ! Les voix ne leur appartiennent pas, non ? Le peuple français s'est «rassemblé», non ? S'il s'est rassemblé, c'est que les partis sont hors jeu, non ?

Donc le PS, les Verts, la «gôche plurielle», et le falot débile Besancenot, peuvent aller se rhabiller, la kermesse est finie, au revoir et merci !

Si les chiraquiens ne sont pas trop bêtes, ils vont former un nouveau parti, le RPR va être enterré dès cette semaine. Ils vont chercher à rééditer le coup de l'UNR en 1958. Ce nouveau parti va affronter les législatives et c'est clair que l'état-major de Croquignol espère que ce nouveau parti, comme en 1958, va gagner à lui seul les élections.

Je vois d'ici le discours de Croquignol (je résume) «Françaises et Français, donnez-moi les moyens de mettre en oeuvre tout ce que je vous ai promis dans ma campagne», et il y a 3 chances sur 4 que ça marche. En 1958, personne n'aurait parié sur la victoire de l'UNR, même les gaullistes n'y croyaient pas... Et pourtant ce fut un raz-de-marée UNR, qui emporta tout et réduisit le PC en cendres (ils revinrent à DOUZE à l'Assemblée). N'en doutons pas, c'est ça qui se prépare et qui va sans doute marcher. Accrochez-vous aux branches, l'immobilier va grimper dans les six prochains mois !

En conclusion, je crois que les cornes vont pousser à la vitesse grand V sur les fronts vertueux des socialococos, le bel outil Le Pen, si savamment et habilement utilisé par leur père à tous Mitterrand, vient d'être retourné contre eux en beauté... Vous allez voir qu'ils vont bientôt nous réclamer la proportionnelle aux élections, si, si, ils n'auront aucune honte à le faire ! Et le plus fort vous verrez c'est que les Français les approuveront, comme ils les ont approuvés de la supprimer quand c'était pour lutter contre le FAAAASSCCISSMMME !

4) Ma conclusion générale sera celle-ci : vous n'en avez pas marre de ne servir que d'outil pour faire gagner les uns contre les autres ou les autres contre les uns ? Croquignol, Ribouldingue et Filochard contre Dracula, ou Dracula contre Croquignol, Ribouldingue et Filochard ? Vous en avez marre ? Alors méditez mon paragraphe 2 !

(texte écrit lundi 6 mai 2002)

 
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