On ne peut pas comprendre ce qu'est Arafat (le mec qui se
promène perpétuellement avec un torchon sur
la tête) si on ne garde pas présent à
l'esprit :
1) qu'il a débuté dans la vie comme chef d'une
organisation terroriste, dont le but explicité dans
les statuts était la destruction totale de l'état
d'Israël.
2) qu'il a eu le triste privilège d'inaugurer le terrorisme
dirigé contre les sportifs en plein effort dans un
stade Olympique (J.O. de Munich). Ses devanciers assassins
du FLN avaient coutume de placer des bombes dans des stades
mais chez les spectateurs. Là, Arafat a franchi un
pas de plus en assassinant les sportifs eux-mêmes. Ça
tuait moins de monde mais ça avait une tout autre force
symbolique.
3) qu'en 1973, il a eu une conversation téléphonique
secrète avec Hussein de Jordanie, interceptée
par les services de renseignement américains. Cette
conversation secrète a été largement
diffusée sur beaucoup de radios, je l'ai parfaitement
entendue, elle avait produit un gros scandale sur le moment
(trop vite oublié hélas). Alors qu'officiellement,
Arafat et Hussein de Jordanie se déclaraient ouverts
à des propositions de paix et un règlement pacifique,
que disaient nos compères dans cette conversation interceptée
? ceci : «Cette fois-ci, ces chiens de juifs en prennent
un coup, pas de quartier, continuons le plus longtemps possible».
4) qu'il a énormément contribué à
l'endoctrinement de caractère nazistoïde des populations
palestiniennes depuis au moins 1965. Après la Guerre
des Six Jours du printemps 1967, la tv avait diffusé
des images terribles des murs des salles de "classe" où
était dispensé "l'enseignement" donné
aux petits palestiniens. C'était atroce et insoutenable
: des caricatures abominables de Juifs façon Frankenstein,
écrabouillés par de valeureux combattants islamiques...
Des inscriptions appelant à tuer tous les Juifs...
Des insultes antisémites cauchemardesques... Qu'on
ne vienne pas nous dire que ces images étaient truquées,
elles étaient tournées en direct au fur et à
mesure de l'avancement de Tsahal en Cisjordanie. D'ailleurs
elles n'ont jamais été contestées par
qui que ce soit, même pas pas leurs auteurs.
Le fait qu'on tienne cet Arafat à bout de bras ne
démontre qu'une chose : la gravité des effets
de cette propagande plus que trentenaire sur les actuelles
populations arabo-musulmanes du Moyen-Orient. On se raccroche
à Arafat parce que ceux qui le remplaceraient seraient
bien pires. Quelle tristesse !
La leçon de tout ça, c'est que toute politique
de négociation avec des terroristes et assassins est,
à terme, vouée à l'échec. La seule
négociation avec des terroristes assassins, fussent-ils
"modérés", c'est de leur tenir le langage de
la fermeté absolue. Contre les poseurs de bombes, pas
de négociation ! Pas de pourparlers ! Jamais, au grand
jamais, la légitimation par les palabres d'égal
à égal ! Il n'y a pas d'égal ! Il n'y
a que le bon droit d'un côté, et des assassins
terroristes de l'autre, et il doit en être ainsi jusqu'à
ce que le dernier terroriste se soit rendu et soit jugé
! Tout le reste est bavardage !
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