À
un intervenant qui s'interroge :
« Nos pays sont pleins. Il est d'ailleurs quasi
impossible de trouver des endroits vierges de toute présence
ou des paysage sans poteaux électriques ni habitations.
Mais reconnaitre cet état de fait, à savoir
que l'europe est pleine, c'est aussi remettre en cause le
système de pensée qui nous gouverne, à
savoir qu'il faut toujours plus consommer, toujours être
plus nombreux afin de payer toujours plus de retraites, de
frais de santé etc. Ce système de pensée
n'est qu'une fuite en avant qui ne peut mener qu'à
des catastrophes dans un espace fini comme vous le dites si
justement, mais il n'existe aucun courant de pensée
allant en ce sens malheureusement, du moins à ma connaissance.
»
Malheureusement si, il existe de tels courants de pensée,
du moins il en existe dont nous avons eu connaissance, et
ces courants sont des repoussoirs.
Revenons en arrière : en 1974, René Dumont
est candidat à la présidence de la République.
Il fait sa campagne assez honnêtement, et soulève
de vrais problèmes devant les téléspectateurs.
Dans l'une de ses interventions, il parle longuement de surpopulation,
avec pertinence, mais ne propose pas de remèdes vraiment
sérieux, se bornant à réclamer un impôt
pénalisant pour les familles trop nombreuses : repoussoir.
Dans une autre intervention, il parle longuement de l'eau
; il explique que l'atmosphère peut aisément
être nettoyée mais que l'eau douce, non. Il explique
avec intelligence que dans le futur, on se fera la guerre
pour l'eau si rien ne change, et il termine l'intervention
en buvant ostensiblement un verre d'eau, éminemment
symbolique : «Je termine en buvant devant vous un verre
d'eau, si je vivais cinquante ans de plus, je ne sais pas
si je pourrais le faire encore dans cinquante ans.» On
peut considérer que cette candidature Dumont est le
coup d'envoi de la vogue écolo en France ; il y avait
du bon et du mauvais, mais au moins, il y avait du bon et
du vrai.
Or, que s'est-il passé ensuite ? Le mouvement écologiste
a été accaparé par des politiciens professionnels
gauchistes affreux, spécialistes de l'agitation et
de la récupération en tout genre, des gens dont
l'environnement était le dernier souci, qui ne s'en
sont servis que pour promouvoir leurs idées politiques
gauchistes. Ces gens ont renoncé à toute véritable
défense de notre environnement, en ne parlant jamais
des vrais problèmes et en montant en épingle
des questions susceptibles de mettre à mal l'ordre
établi, le droit de propriété, le progrès
scientifique, etc.
Bref, ils ont abandonné le concret pour axer leur
action sur des questions de philosophie politicienne; lorsqu'ils
ont reniflé l'occasion en or de se refaire une santé
politique, les marxistes de tout poil ont investi la place
écologiste de toutes parts, si bien qu'aujourd'hui
la galaxie écologiste française (et dans une
grande mesure mondiale, aussi) est gangrenée de gauchistes
et de marxistes qui poursuivent ouvertement des buts subversifs
inavouables tout en abandonnant les populations aux méfaits
de la destruction progresive de notre environnement.
Le peuple français ne s'y trompe pas, et subodore
l'escroquerie, puisqu'en fin de compte il refuse ses suffrages
à ces drôles de Verts -voir la mémorable
gamelle qu'ils viennent de se ramasser. C'est d'ailleurs à
contrecoeur, car beaucoup de gens, quand on leur parlent,
manifestent un réel souci de notre environnement pour
les générations futures, et le terrain existe
pour une prise de conscience débouchant sur des actions
concrètes.
Prenons quelques exemples de problèmes suraigus :
j'ai cité l'eau douce, soyons plus précis. En
France, seuls 55% des eaux usées passent dans des stations
d'épuration, et les sociétés de traitement
et distribution de l'eau espèrent porter ce taux à
65% d'ici à dix ans. Mais si la population et l'immigration
continuent à croître au rythme actuel, 35% des
eaux usées dans dix ans feront autant d'eaux usées
que 45% d'aujourd'hui. Donc d'immenses efforts de construction
de stations d'épuration seront accomplis pour simplement
STABILISER la quantité d'eaux usées déversées
dans la nature sans aucun traitement, autrement dit, nous
paierons ces constructions pour que la pollution des eaux,
au mieux, reste ce qu'elle est ! N'espérez pas vous
baigner demain impunément dans la Seine, comme on le
faisait sans danger encore en 1860...
Autre problème angoissant : les voitures et le bruit,
nuisances indissociables. La voiture détruit l'environnement
en le sillonnant de routes de plus en plus nombreuses, d'autoroutes
désastreuses pour les paysages et la tranquillité
de la campagne, en dégradant l'atmosphère des
villes, conjointement avec le chauffage au fuel. En ville,
la voiture est criminogène, car elle rend les rues
invivables, ce qui est favorable à toutes les délinquances,
d'autant plus que la voiture permet au délinquant de
fuir rapidement. Les personnes âgées et les enfants
ne peuvent plus jouir de leur espace vital extérieur
en ville à cause de cette satanée circulation,
et c'est pourquoi la ville n'est plus un lieu de vie, de rencontre,
de contacts humains au hasard, de flânerie propice à
la réflexion et à la création artistique...
et scientifique. La voiture a permis ces monstrueuses villes-dortoir,
est-il raisonnable et logique de travailler à 40 kms
de son habitation ? La voiture dévore le temps libre
: on glose beaucoup sur les trente-cinq heures, mais 35 heures
aujourd'hui quand il faut passer entre 90 et 140 minutes par
jour pour simplement se rendre à son travail et en
revenir, c'est bien plus fatigant et accaparant que 48 heures
en 1952, avec l'usine près de chez soi où l'on
se rendait à pied ou à vélo !
Le bruit et la voiture quotidiens pendant des dizaines d'années
usent prématurément les systèmes nerveux.
La sécurité sociale n'a jamais fait d'études
sérieuses là-dessus, mais la consommation dingue
d'anxiolytiques est là pour nous le prouver.
La voiture a empêché les Français (et
de manière générale les Européens
de l'Ouest) de rénover de fond en comble leur urbanisation.
Le budget voiture, en France, vient loin devant le budget
logement : respectivement plus de 25 % des ressources brutes
avant impôt pour la voiture contre à peine 10%
pour le logement. Le résultat, c'est qu'en 57 ans de
paix pour le première fois de notre histoire, nous
n'avons pas été capables de construire un habitat
digne de notre époque, spacieux, salubre, généreusement
pourvu d'espaces verts, préservant l'intimité
de chaque famille par des isolations phoniques à toute
épreuve, protégé du bruit, bref ouvert
à la vie. C'est normal : on ne peut pas tout faire,
et l'argent dépensé sans compter pour faire
toujours plus d'autoroutes, de routes, de rocades, de pénétrantes
en ville, d'échangeurs, de ronds-points, de périphériques,
etc, ne peut pas avoir été consacré à
l'habitat. C'est pourquoi l'habitat est misérabiliste
: ces tours criminogènes qu'il nous faut maintenant
démolir à trente ans à peine alors que
les beaux immeubles construits sous Louis XV sont toujours
aussi beaux, ces quartiers inhumains où les motos,
bagnoles et camions passent à 100 km/h 24 h sur 24,
365 jours par an, où l'on ne peut pas se promener...
Ces rues entières sinistrées par le bruit où
l'immobilier ne vaut plus rien...
Prenez la seule rue de Berri à Paris (je prends à
dessein un présumé beau quartier): je connais
un haut cadre qui y vit, dans une maison de 300 m2. Eh bien
sur ces 300 m2, il y en a 150 de condamnés, où
il n'y a rien, pas un meuble, où les volets sont fermés
en permanence, ce sont toutes les pièces donnant sur
la rue. On ne peut pas y vivre alors on n'y vit pas ! Cette
maison qui vaudrait cher si la circulation de la rue ne la
pourrissait pas ne vaut pas tripette, malgré les champzés
à deux pas ! Elle finira en surface commerciale ou
en sex-shop quelconque...
Tous ces problèmes-là, les écolos officiels,
les seuls écolos auxquels les Français ont droit,
n'en parlent jamais, s'en foutent !
A la place, ils vous parlent de nucléaire, de nécessité
de plus d'immigration (bonjour l'environnement avec une immigration
de masse !), de nécessité de coller des impôts
énormes aux cadres, de semaine des 20 heures, etc,
mais vont à leurs manifs en bagnole puante, avec une
clope ou un joint aux lèvres (bonjour la santé
avec les clopes et les joints !).
Le nucléaire est pourtant l'une des portes de sortie
à notre disposition pour prendre à bras-le-corps
cette question de l'environnement, qui nécessitera
de disposer de beaucoup, beaucoup d'énergie... non
fossile !
En résumé, la «pensée unique»
s'est débrouillée pour confisquer le vrai débat
sur notre environnement en le laissant accaparer par ces affreux
gauchistes.
Que serait une vraie gestion de l'environnement ?
a) D'abord et avant tout, un contrôle global des naissances.
Si c'est vrai qu'il y aura 3 milliards de population du tiers-monde
en plus d'ici 2050, on va dans le mur ! Ce sera nécessairement
une vie plus triste, plus lobotomisée, plus contraignante
qu'aujourd'hui. Il ne restera plus un seul coin de vraie nature
nulle part. L'eau douce sera rationnée et horriblement
chère. L'habitat sera rationné lui aussi, des
lois apparaîtront qui le rationneront durement par l'impôt.
Les revenus seront sinistrement égalisés et
de moins en moins liés au travail. Ce sera une société
d'insectes, où toute pensée s'étiolera
dans une inutilité écrasante. On n'aura plus
de vrais poètes, de vrais compositeurs de bonne musique.
La population se verra allouée autoritairement telle
ration de jouissance sexuelle (les autorités vous diront
comment faire), tel revenu, tel type de consommation... On
ne vous demandera pas votre avis pour vous euthanasier dans
les hôpitaux, à neuf milliards ce sera une nécessité
absolue, il faudra bien tuer les plus vieux pour laisser la
place aux jeunes sans cesse plus nombreux, puisqu'il n'y aura
pas assez de place pour tout le monde.
Les cages de Hong-Kong préfigurent assez bien ce que
sera notre vie dans ces conditions de surnatalité continuelle
: là-bas, les personnes âgées achètent,
pour finir leur vie, une CASE dans un couloir d'immeuble.
Dans cette case, il y a un lit où l'on ne peut se tenir
que couché : trois cases superposées dans chaque
alvéole, comme les wagons-lit SNCF de seconde classe.
La case peut être isolée par un rideau. Les alvéoles
donnent sur un couloir central, à la façon des
cellules d'une prison; évidemment, la lumière
du jour n'y va pas. Le couloir dessert une trentaine d'alvéoles
de chaque côté, soit en tout 180 places pour
le couloir. Pour ces 180 places, un bloc de douches et de
toilettes, et tout ça éclairé par la
lumière électrique. J'ai vu le reportage tv
sur ces cages il y a quelques années : les personnes
âgées paient chaque case environ 80 000 francs,
soit un peu plus de 12 000 euros.
A neuf milliards, il y aura AU MOINS 1,5 milliard de véhicules
en circulation, ce qui nécessitera le doublement des
structures routières actuelles. Les paysages de rêve
du Canada et de l'Alaska, avec ces immenses sources claires,
ces torrents cristallins et ces immensités vierges
de toute habitation, seront alors un luxe inouï, qui
sera sans doute défendu par des systèmes d'armements
terribles par leurs propriétaires (je rappelle que
King Ranch, au Canada, est grand comme la moitié de
la France, et c'est une propriété privée).
Les USA-Canada seront obligés, pour conserver leur
environnement, d'enfermer leurs frontières de barrières
titanesques, avec systèmes d'armes sophistiqués
pour repérer tout passage illégal. Ils seront
contraints à ce repli fortifié, sinon la marée
humaine les submergera comme elle menace de nous submerger
en Europe si nos dirigeants continuent sur la pente actuelle.
Toute la vie sera artificielle. Vous irez au cinéma
pour voir des paysages bucoliques virtuels, des montagnes
vierges virtuelles. La nature qui existe encore sera uniquement
archivée dans nos ordinateurs, de même qu'on
est obligé de conserver les graines des espèces
de plantes qui disparaissent progressivement de nos parcs
et jardins.
Toute la nourriture sera artificielle. On achètera
de la poudre d'oeuf, de la poudre de légumes, de la
poudre de viande, auxquelles on mettra une saveur plus vraie
que nature mais artificielle elle aussi... Le poulet fermier
élevé aux céréales sera un souvenir...
Aucun agneau ou veau n'aura plus connu de prairie verdoyante
depuis longtemps, comme leurs parents d'ailleurs...
b) Ensuite, un effort sans précédent pour la
promotion de l'éducation, des savoirs-faire et de l'intelligence.
Aucune compétence ne sera de trop pour faire face aux
redoutables problèmes actuels. Notez bien que les socialistes
ont fait tout le contraire, ils ont humilié l'intelligence,
le travail et la compétence de toutes les manières
possibles.
Ce n'est que par la promotion de l'éducation et l'intelligence
que la nécessité de préserver et améliorer
l'environnement, et de maîtriser les naissances, s'imposera.
Aujourd'hui, trop peu de gens sont conscients des enjeux,
donc les enjeux ne sont pas pris en compte. La consommation
destructrice d'environnement est un symptôme non de
développement, mais de pauvreté et d'arriération
intellectuelle.
Ce n'est que par la promotion de l'intelligence qu'on fera
peu à peu basculer le gros de nos activités
économiques, aujourd'hui largement axés sur
la voiture, sur une grande politique d'urbanisation digne
de notre époque : nos villes sont presque toutes à
refaire (sauf dans leurs jolis quartiers construits par nos
ancêtres... C'est un comble !). Ça, c'est un
chantier !
Ce n'est que par la promotion de l'intelligence qu'on remplacera
ces activités d'arrière-garde centrées
sur l'auto par l'activité d'avenir consistant à
maîtriser l'eau douce. Il faut s'attaquer enfin au chantier
du dessalement de l'eau de mer, à grande échelle,
qui seul permettra de gagner les espaces vitaux qui commencent
à nous manquer cruellement. La transformation des déserts
en jardins ferait gagner à l'humanité au moins
30 millions de km2 d'espace vital, c'est-à-dire la
valeur d'un continent. Gagner cela tout en maîtrisant
les naissances ferait vraiment entre l'humanité dans
une ère nouvelle, qui pourrait nous assurer plusieurs
siècles de grands progrès. Ce serait bien plus
pertinent que chercher de mythiques espaces vitaux dans l'espace
: pour mémoire, en comparaison de ces 30 millions de
km2 qui s'offrent à nous pour peu qu'on devienne un
peu plus intelligents, la surface totale de la planète
Mars est 50 millions de km2. Or le désert central d'Arabie
saoudite est un vert pâturage riant et paradisiaque
à côté de Mars (0 degré Celsius
de moyenne annuelle à l'équateur de Mars, pression
atmosphérique au sol 0,01 bar, rochers rougeâtres
partout, soleil 1,5 fois plus petit que sur Terre, etc.).
Evidemment, s'il s'agissait de gagner cet espace vital pour
que la fuite en avant des naissances continue de plus belle,
cela ne servirait à rien et autant en rester à
la situation actuelle. Gagner cette respiration ne peut avoir
de sens que si la natalité mondiale se stabilise enfin
une bonne fois.
c) Parallèlement, il faudrait reprendre en mains une
grande politique de santé publique partout. Il faut
en finir avec ces réservoirs ambulants de BK, de tréponèmes
pâles et de VIH qui circulent partout dans les rues
du monde, notamment à la faveur de l'immigration incontrôlée
de masse. Toute migration de personne atteinte de pathologie
contagieuse grave doit être interdite partout. Je ne
vois pas pourquoi on s'en offusquerait, c'est déjà
ce qui est appliqué, et avec quelle férocité,
pour l'immigration en Amérique du Nord ! On vous pose
des questions précises sur vos antécédents
rien que pour une visite de quelques jours et si vous voulez
la green card (plus de 3 mois), là on vous force à
une visite médicale très poussée, et
si on détecte tuberculose ou syphilis ou sida, ou toute
autre pathologie contagieuse grave, pas de carte verte !
Je ne vois pas pourquoi ce qui est accepté sans discussion
par tout le monde aujourd'hui pour les USA-Canada serait passible
des lois antiracistes ici !
Voilà, ce ne sont là que quelques idées
suggérées par votre message.
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