En 1971, la France produisait 31 millions de tonnes d'acier
par an, la RFA un peu moins de 40... L'ambition de Pompidou,
qui était de rattraper l'Allemagne, prenait corps !
Aujourd'hui, la France produit à peine 17 millions
de tonnes d'acier par an, mais l'Allemagne a grosso modo maintenu
sa production, pendant que l'Italie nous a pratiquement rejoints.
Je rappelle que la production japonaise oscille entre 90 et
120 millions de tonnes par an, et celle des USA entre 120
et 150.
Le seul secteur où nous n'avions pas baissé
les bras était la production d'électricité,
grâce au plan Messmer-Pompidou de 1973, que Giscard
a gelé de 1974 à 1976, mais qu'il a définitivement
fait sien dans la deuxième phase de son mandat, quand
il était devenu franchement patriote (et qu'il avait
viré Chirac, après l'avoir jugé à
sa vraie valeur). Mais cet avantage est précaire, car
la relève "matière grise'' n'est pas là.
Nos performances électriques ne plaisaient pas à
tout le monde, et "on '' s'est ingénié à
les saboter.
L'Europe va achever cette évolution, en imposant des
concurrents à EDF sur ses propres lignes, qui vont
forcément aboutir à notre sujétion énergétique
de plus en plus étouffante. On nous a forcés
à abandonner Creys-Malville, sur quoi Giscard avait
tenu bon. Avec la soumission à l'ordre européen,
il ne faut plus espérer des tentatives de cette envergure
pour desserrer l'étau énergétique : les
Français consommeront l'énergie que voudront
bien lui laisser consommer les patrons de "l'entité''
européenne ! Et comme le projet pour le France, c'est
quelque chose entre le lazaret et le lupanar bronze-cul pour
vacanciers du monde entier, il ne faut pas trop rêver
!
Du train où ça va, les Français ne sauront
plus fabriquer les aciers de maintenant, vont se retrouver
à la case départ pour la production d'énergie
électrique, et EN PLUS, vont perdre le contrôle
de la seule chose qui leur restait encore : leur capacité
agricole. Aux grands applaudissements des Verts, i.e. des
totalitaires rouges recyclés.
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