Les gauchistes usent et abusent des arguments humanitaristes
en matière de démographie et d'immigration,
et à lire les réponses qui leur sont faites
par les authentiques nationaux, je suis souvent frappé
du résidu de mauvaise conscience qui en exsude. Même
dans le camp national, l'arme humanitariste fait donc des
ravages subliminaux.
Car l'humanitarisme n'est rien d'autre qu'une arme, une arme
psychologique, la plus terrible qui ait été
conçue depuis environ trente ans. Elle s'attaque à
l'âme, annihile tout à la fois l'instinct de
conservation collectif, l'instinct d'identité, l'instinct
de solidarité nationale, et l'instinct du territoire
des peuples contre qui elle est utilisée.
L'utilisation de l'arme humanitariste est délicate
et nécessite un terrain de prédilection. Par
exemple, cette arme est pour l'instant impossible contre le
Japon, qui est doté d'une identité forte, d'un
instinct de conservation collectif élevé, d'un
instinct de solidarité nationale sans faille, d'un
sentiment d'identité très sourcilleux. Le Japon
défend son identité, défend son territoire
contre l'immigration de masse, et défend bec et ongles
ses agriculteurs contre le génocide paysan qui s'opère
ailleurs sous couvert du mot passe-partout de "mondialisation".
De même, cette arme est impossible dans toute une kyrielle
de nations du tiers-monde, pour des raisons assez analogues.
Elle est impossible aussi en Israël, qui se défend
à la fois ethniquement, culturellement, territorialement
et idéologiquement. C'est tout de même extraordinaire
qu'en France ou en Angleterre, le moindre soupçon de
"bavure" policière mette le média unique protéiforme
en ébullition, alors qu'Israël peut tranquillement
voter des lois autorisant la torture, et pratiquer une loi
du talion renforcée (pour un blessé, parfois
des dizaines de morts civils au hasard) sans que les humanitaristes
professionnels s'en émeuvent dans le média unique....
La meilleure preuve que l'humanitarisme est une arme, c'est
qu'il ne peut s'exercer qu'avec l'aide de tout un arsenal
législatif qui désarme par avance toute défense
du corps social en tant que tel. Si l'humanitarisme était
naturel, il n'y aurait pas besoin de lois sur le délit
d'opinion. Les lois sur le délit d'opinion sont le
symptôme le plus éclatant d'un état de
guerre.
Car l'utilisation d'une arme implique une guerre. La sanctification
des jugements de justice est l'une des pièces maîtresses
de la stratégie de cette guerre ("on n'a pas à
commenter une décision de justice". Ah bon ? et au
nom de quoi ? Quelle est la loi précise qui interdirait
de commenter une décision de justice ? J'aimerais bien
que quelqu'un me la cite in extenso ! Ça va loin, ça
! Ça rappelle ironiquement la loi que voulait faire
voter le stalinien Gayssot, pour interdire à quiconque
de critiquer l'impôt...).
L'arme est actuellement utilisée, à divers
degrés, dans certaines nations occidentales dites développées.
C'est en France que l'attaque a été la plus
massive et la mieux réussie. Le sentiment d'identité
et de solidarité nationale a été progressivement
laminé, pour finir par être criminalisé.
L'instinct de conservation collectif est anéanti. L'instinct
du territoire est moribond.
La subversion humanitaire est telle que le corps social français
n'a même plus l'énergie élémentaire
pour exiger la réciprocité du traitement réservé
aux étrangers. Ainsi, cela ne dérange personne
que l'Algérie pratique le nettoyage ethnique total
envers les européens, alors qu'en Europe et surtout
en France, le seul soupçon du moindre intérêt
pour le nettoyage ethnique est aussitôt diabolisé,
excommunié, sanctionné sans pitié. Et
aucune voix autorisée ne s'élève pour
exprimer sa révolte contre cette dissymétrie
choquante ! Ainsi encore, le Français installé
à l'étranger perçoit des allocations
familiales payées par la France, tandis que l'étranger
installé en France perçoit des allocations familiales
payées par la France !
Cette guerre est démographique, comme toutes les guerres.
Car pratiquement toutes les guerres sont démographiques.
Derrière les prétextes de guerre affichés,
se dissimule toujours un impératif démographique.
Par exemple, les guerres franco-allemandes de 1870-71 et
1914-18 sont démographiques. L'Allemagne est passée
de 30 à 70 millions d'habitants en moins de quarante
ans de 1865 à 1914, et n'avait ni le territoire étendu
de la France, ni aucune colonie. Pendant ce temps-là,
la France, faute de houille, ayant raté le coche de
la première révolution industrielle, a stagné
de 1835 à 1914, ne voyant sa population augmenter que
de moins de 10%. C'est cette pression démographique,
très mal gérée en France, qui explique
ces guerres. Hitler, avec sa théorie de l'espace vital,
n'a rien inventé, contrairement à ce qu'on voudrait
nous faire croire. Il s'est contenté de coucher sur
le papier, assez maladroitement et de manière grossièrement
provocante, des idées vieilles de plus de soixante
ans, nées et parfaitement théorisées
au moment du pangermanisme qui s'épanouit après
la mise à l'écart de Bismarck.
J'ai dit que ce différentiel démographique
avait été mal géré par les Français.
En effet, l'infériorité numérique d'une
population n'est pas déterminante pour qu'elle perde
une guerre démographique. L'exemple suisse le prouve
assez : même Hitler n'a pas osé s'attaquer à
la Suisse... Il savait que s'il l'avait fait, trois millions
de citoyens armés et entraînés tout au
long de leur vie l'attendaient dans chaque ville, dans chaque
vallée, sur chaque crête de montagne : il ne
s'en serait jamais sorti ! Si les 40 millions de Français
de 1870 avaient formé une nation forte, solidaire,
aux richesses harmonieusement réparties (je dis bien
harmonieusement et non "égalitairement"), sans prolétariat
pitoyable, avec un noyau central de familles moyennes prospères,
en excellente santé, intellectuellement et économiquement
indépendantes, les armées de Von Moltke n'auraient
rien pu contre eux. Gravelotte, Metz et Sedan auraient été
impossibles.
Gambetta a fait comme si les conditions que je viens d'énumérer
avaient été une réalité, dans
sa tentative désespérée de soulever le
peuple tout entier contre l'envahisseur. Mais ce n'était
qu'une vue de l'esprit : il y avait un prolétariat
pitoyable, la richesse était accaparée par les
nouveaux riches du Second Empire, la conscience sociale du
peuple était lamentable, malgré les dix ans
d'Empire dit "libéral", la censure avait détruit
toute indépendance intellectuelle, et l'indépendance
économique du noyau central des familles françaises
entamait la longue descente aux enfers dont elle touche en
ce moment le fond. Gambetta a constaté à ses
dépens, et à celui des Français, les
sinistres conséquences de cette situation. Les armées
de clochards mal armés (avec des armes minables qui
avaient été vendues à Gambetta à
prix d'or par des trafiquants... français !) se sont
partout fait tailler en pièces dans des conditions
de misère indescriptible (les souffrances des troupes
de Gambetta en décembre 70 et janvier 71, dans les
environs de Tours, furent pathétiques. Je renvoie à
l'excellent livre de Roth "La guerre de 1870").
La guerre démographique actuellement faite à
la France n'a pas un but clair : couramment, on apitoie le
bon peuple sur la misère de ces "pauvres immigrés"
dans leur pays d'origine, qui expliquerait qu'ils s'échouent
sur nos côtes comme ils le font, pour fuir cette misère
et tenter leur chance. Or cet argument ne tient pas la route
un instant.
En effet, supposons que l'Afrique, par exemple, réussisse
à nous faire accepter l'idée "d'accueillir"
100 millions d'immigrés en Europe d'ici à 2030,
comme cela a été déjà suggéré.
Eh bien, cela ne changerait absolument rien au problème
démographique de l'Afrique, car les chiffres africains
sont à une tout autre échelle : si rien ne contrarie
la tendance actuelle, malgré le sida, l'Afrique va
passer, d'ici 2030, de 700 millions à 1500 millions
d'habitants. Ce n'est donc pas un exutoire pour 100 millions
d'entre eux qui changera quoi que ce soit au problème.
Donc en aucun cas, l'immigration africaine de masse en Europe
et en France ne peut résoudre quoi que ce soit en Afrique
(il est même probable que cette immigration de masse,
si elle avait lieu, ne ferait que faire flamber d'autant plus
la démographie africaine).
Donc puisque même une immigration de masse vers l'Europe
ne peut rien changer au problème de l'Afrique, quel
est le but de guerre démographique poursuivi, et par
qui, dans cet obsédant martèlement des esprits
européens avec l'immigration, l'antinationalisme, le
métissage universel, "l'accueil de l'Autre", etc. ?
Car toute guerre est démographique, mais toute guerre
a aussi un but circonstanciel précis. Quel est donc
le but poursuivi ?
Certains avancent : une nouvelle poussée expansionniste
de l'Islam, qui serait en quelque sorte une revanche au reflux
consécutif à la bataille de Poitiers, parachevé
six siècles plus tard par le vidage des Maures en Espagne.
J'y crois très peu. Pas assez sérieux, pas à
la hauteur de l'enjeu. J'ai déjà expliqué
qu'il existe dix-sept langues arabes classiques. L'unité
du monde arabe et islamique est un mythe.
Pas sérieux, la preuve : cent cinquante millions d'Arabes,
malgré leur pétrole, sont tenus en échec
cuisant depuis plus de cinquante ans par cinq millions d'Israéliens
! J'en déduis donc que si expansion islamique il y
a, elle est voulue par des forces qui n'ont rien d'islamique.
L'Islam n'est qu'un levier parmi d'autres, manipulé
par des mains que j'aimerais bien identifier dans la guerre
démographique qui nous est faite.
La meilleure preuve que cette guerre est démographique
est la sauvagerie avec laquelle les tribunaux condamnent toute
initiative, si timide et ridiculement modeste soit-elle, de
sauvegarder l'identité française et européenne.
La condamnation de Catherine Mégret est éminemment
symbolique : qu'avait-elle fait, la pauvrette ? Elle avait
institué une prime de naissance de 5000 francs (quelle
fortune !...) par enfant né à Vitrolles-en-Provence
DONT UN PARENT AU MOINS ETAIT DE NATIONALITE D'UN DES PAYS
DE LA COMMUNAUTE EUROPEENNE.
Des mesures analogues, il y en a à la pelle dans le
monde entier ! A commencer par l'Autriche, où cette
mesure a été prise sur l'ensemble du territoire
national, mais dans une version bien plus stricte. Pourtant
l'Autriche n'a pas été exclue de la communauté
européenne ! Ces primes de naissance réservées
aux nationaux sont la règle dans toute l'Amérique
du Nord anglo-saxonne !
Je reviens à l'arme humanitariste : pourquoi fonctionne-t-elle
si bien en France, alors qu'elle est impossible au Japon et
en tant d'autres nations ?
Il est tentant d'attribuer ce succès à l'atavisme
chrétien. Gustave Le Bon n'a-t-il pas longuement développé
(dans son livre : "Psychologie du socialisme") la thèse
selon laquelle Jésus a été un des premiers
socialistes de l'histoire post-romaine ?
De fait, un certain catholicisme a été depuis
1960 le principal pourvoyeur de Marx en France. Quand j'étais
étudiant, c'était frappant : ceux qui se tapaient
le pèlerinage annuel à Chartres se retrouvaient
mécaniquement, à de rares exceptions près,
inscrits aux jeunesses communistes un ou deux ans après,
puis carrément au PCF trois ans après.
Mais je crois que Gustave le Bon se trompe lourdement. Le
catholicisme s'était acclimaté à notre
Europe de la chevalerie, de l'honneur, des rois, des bâtisseurs
de cathédrales, des moines-paysans-soldats. En 1930
encore, le chef de la chrétienté déclarait
le communisme INTRINSEQUEMENT PERVERS. Il y a donc eu subversion,
la filiation catholicisme-communisme n'était pas écrite
dans les astres de toute éternité, elle a été
le couronnement d'un long processus de désagrégation
interne artificiellement provoqué. On peut situer le
début de cette évolution à Marc Sangnier.
Les papes qui ont condamné comme il le fallait le communisme
ont eu le tort d'oublier d'en faire autant avec Marc Sangnier
et ses zélotes. Les petits-fils de Marc Sangnier ont
été les prêtres ouvriers de 1960, et les
arrière-petits-fils en sont les "chrétiens communistes"
d'aujourd'hui, qui ont réussi le tour de force de rejeter
dans les ténèbres morales ceux qu'ils appellent
les "catholiques intégristes", alors que ces derniers
sont de fait les derniers authentiques catholiques et mènent
un combat désespéré pour tenter de sauver
le catholicisme de toujours.
Je lis et j'entends souvent dire : «Certes, je réprouve
le viol. Les tournantes sont des viols, je le dis nettement,
MAIS je rappelle que le viol se rencontre aussi bien chez
les bons chrétiens catholiques de France... La pédophilie
est inacceptable, MAIS je rappelle qu'elle frappe principalement
les fillettes et que presque toujours ce sont les pères
des bonnes familles catholiques françaises qui violent
leurs fillettes... Certes, la religion islamique a des intégristes
insupportables et irresponsables, COMME sont irresponsables
et insupportables les intégristes catholiques...».
Ces fausses symétries ont une fonction bien précise
: une fonction SUBLIMINALE. Il s'agit d'ancrer dans les âmes,
par l'effraction de la répétition obsédante
à doses homéopathiques, que le catholicisme
"traditionnel" ne valait pas plus cher que l'Islam, conduisait
aux mêmes désordres et crimes inacceptables,
aliénait les individus au même degré que
les ayatollahs aliènent les pitoyables masses iraniennes.
A ce sujet, j'en vois toujours qui se demandent pourquoi
c'est continuellement la religion catholique, et elle seule,
qui est attaquée, insultée, ridiculisée,
outragée, et non la religion judaïque ou islamique.
Leur façon de poser la question suggère implicitement
je ne sais quel complot juif mondial. Eh bien non, ce serait
trop simpliste ! c'est tout bêtement parce que LA RELIGION
CATHOLIQUE TRADITIONNELLE EST LE SEUL ET UNIQUE ENNEMI SERIEUX
IRREDUCTIBLE DES IDEOLOGIES SOCIALISTES. Partout où
le communisme est passé, ce sont les vrais catholiques
qui ont payé leur foi de leur vie, par le supplice,
par la torture, par le massacre lent ou brutal. Sous Staline,
l'Islam des marges musulmanes de l'Empire soviétique
ne gênait guère... De même que le bouddhisme-animisme
des populations sibériennes ou mongoles... Tandis que
le catholicisme, là, pas de cadeaux ! On ne s'attaque
avec un tel acharnement et une telle cruauté qu'à
un ennemi mortel, que l'on juge redoutable, dangereux et irréconciliable.
Nos sociétés européennes, mais principalement
la société française, sont devenues des
terres sans peuple solidaire. La France est peuplée
de personnes moralement recroquevillées sur leurs petits
intérêts personnels, d'un égoïsme
forcené, haineuses, ne connaissant qu'une loi : "pas
vu, pas pris". Il suffit de se promener sur nos routes pour
voir la réalité du Français moyen d'aujourd'hui
! Et pas seulement sur nos routes : dans toutes les circonstances
où aucune preuve n'est possible, le Français
actuel n'a plus aucune retenue.
Voici un exemple vécu qui nous sortira de la route.
Il y a quatre ans, dans ma région, des travailleurs
polonais clandestins offraient leurs services pour 300 F par
jour tout compris.
Bien entendu, au noir ! Ils étaient une dizaine et
se louaient de la sorte dans les fermes du coin depuis 5 ou
6 ans. C'est ainsi qu'ils bâtissaient leur maison, en
Pologne où ils retournaient chaque été,
avec l'argent ainsi ramassé au noir. J'ai été
sollicité par un voisin éleveur, pour les loger
dans une pièce séparée que je possède.
Je n'ai pas eu le coeur de refuser, j'en ai ainsi logé
deux, bien entendu gratuitement, mais en me gardant bien d'employer
ces deux hommes pour quelque travail que ce soit. (Soit dit
en passant, la réputation d'alcooliques des Polonais
n'est pas usurpée : qu'est-ce qu'ils pouvaient siffler
comme vodka !). Un jour, ils reviennent, l'un d'eux ne pouvait
plus marcher. Son copain m'expliqua qu'en faisant des travaux
de maçonnerie pour un particulier dans un village voisin,
il avait fait une méchante chute qui avait fini par
un grand écart catastrophique. Le blessé souffrait
le martyre dans ses hanches et s'est allongé sur son
lit, l'autre s'occupait de lui comme il pouvait. Aucun d'eux
ne voulait voir de médecin, de peur des ennuis puisqu'ils
étaient clandestins. Au bout de 24 heures, n'en pouvant
plus d'entendre ce blessé gémir, j'ai proposé
de l'amener à la clinique de la ville voisine. J'ai
fait valoir que s'il y avait fracture dans le bassin, il fallait
de toute façon la soigner tout de suite. J'ai téléphoné
à la clinique en tentant d'expliquer la situation au
radiologiste, que je connaissais de longue date.
J'ai bien vu que ce dernier ne me croyait pas, mais il me
dit d'amener la personne. J'ai alors téléphoné
au particulier (un Français bien de chez nous, de maintenant
!) chez qui le Polonais s'était blessé, pour
l'avertir de l'initiative que je prenais. Je me suis fait
insulter pour l'avoir dérangé, puis il me raccrocha
au nez en me disant : «Mais je ne connais aucun Polonais,
moi, Monsieur ! Je n'en ai jamais vu et je n'ai jamais eu
besoin de personne pour faire de la maçonnerie chez
moi !».
A la clinique, une radio complète a été
passée au Polonais, qui révéla des ligaments
martyrisés et distendus, mais aucune fracture. Le repos
prolongé devait suffire à tout remettre dans
l'ordre, moyennant quelques anti-inflammatoires pour calmer
les douleurs terribles. J'expliquai au radiologiste que ces
personnes étaient des clandestins polonais, et que
donc j'offrais de payer les frais médicaux sur mon
propre nom, que je me ferais rembourser comme si c'était
moi. Bien que ce soit un ami, le radiologiste ne m'a pas cru.
Il a pensé que c'était moi qui avais employé
ces gens au noir ! il m'a dit : «Vous êtes fou,
si vous vous faites prendre, vous en aurez au bas mot pour
trente millions anciens d'amende avec l'URSAFF».
J'étais suffoqué, moi qui n'avais fait que
secourir un blessé, pour un peu j'allais passer devant
un Tribunal et me faire sacquer ! Finalement le radiologiste
m'a dit : «Ecoutez, ça va comme ça, je
ne demande aucun argent pour cette consultation, je passe
le mot au pharmacien et il fera de même pour les anti-inflammatoires».
L'affaire n'a eu aucune suite, le Polonais a mis une vingtaine
de jours à guérir, pendant lesquels j'ai tremblé
chaque jour de voir débarquer un inspecteur de l'URSSAFF,
moi qui n'avais commis aucun délit !
Autre histoire : il y a un peu plus de dix ans, un de mes
meilleurs étudiants fut un Malgache, vraiment très
doué. Il obtint de magnifiques succès à
la fin de l'année, puis un an après, se maria.
Il vint me présenter sa jeune épouse. Quinze
jours après, cette dernière vint me voir, désespérée
: "Je suis veuve depuis deux jours". Son mari avait voulu
faire une jolie balade en vélo en montagne, tout simplement.
Un camion l'a accroché pendant qu'il grimpait le célèbre
col dont la France entière connaît le nom, car
le Tour de France y passe régulièrement et ce
col vaut beaucoup de points au classement du Grand Prix de
la Montagne. Mon étudiant a repris connaissance à
l'hôpital, où il était dans un état
désespéré. Les gendarmes ont essayé
de lui faire décrire le camion. Mon étudiant
a eu le temps, péniblement, de leur faire comprendre
que le chauffeur s'était arrêté, non pour
le secourir, mais pour maculer de boue ses plaques minéralogiques
avant et arrière, après quoi il est prestement
reparti... Ce chauffard était certainement un Français
"de souche" comme il y en a tant aujourd'hui !
J'ai raconté ces deux histoires, non pas pour faire
bien voir que les Français de souche "ne valent pas
plus cher que les immigrés". Ce serait débile
de ma part. Moi, je vais bien plus loin, je les ai racontées
parce que ma thèse, c'est que si nous sommes envahis
et en train de perdre une guerre démographique comme
nous n'en avions jamais subies, c'est précisément
parce qu'une grande partie de notre peuple est devenue comme
cet homme qui aurait laissé crever ce pauvre Polonais,
ou comme cet autre qui a laissé crever mon étudiant
malgache.
Il faut donc déterminer pourquoi le Français
moyen est "devenu comme ça". Il est clair que l'idéologie
socialiste porte une écrasante responsabilité
dans cette évolution. Les individus, exaspérés
par l'obligation de solidarité qu'on leur serine à
longueur d'antenne et qu'on met en oeuvre implacablement à
coup d'impôts, se referment, font le gros dos et, en
réaction, ne veulent connaître personne. En paroles,
ils affichent tous les sentiments humanitaires qu'on leur
demande d'afficher (Kossovo, pauvres petits noirs du Sahel,
etc.), mais en secret, pour leur voisin immédiat, leur
frère de race qui a besoin d'eux, là ils restent
de marbre. Ils se conduisent comme le héros de cette
célèbre histoire, à qui un journaliste
demande : «Si vous gagniez au loto, en donneriez-vous
la moitié aux pauvres ?» «Bien sûr,
tout de suite !» «Ah bon, et maintenant, autre question
: si vous aviez deux chemises, en donneriez-vous une pour
les pauvres ?» «Ah non !» «Et pourquoi
?» «Mais parce que les deux chemises, je les ai
!». Bref, plus il y a de solidarité obligatoire
et d'égalitarisme, moins il y a de fraternité
et plus il y a de haine.
Reste donc à savoir pourquoi le socialisme est arrivé
au point où il en est. Il ne suffit pas de rappeler
que sa véritable intrusion date des années 45-46.
La nation française, malgré les deux affreuses
guerres 14-18 et 39-45, était encore solide et formidable.
J'ai déjà exposé qu'en 1961-62 encore,
la liberté d'expression en France était toujours
sacrée. Ce qui a été inoculé au
pays en 1945, c'est un poison à retardement, qui n'a
commencé à produire ses effets qu'à partir
des années 75, car jusque-là il a été
anesthésié par les inespérés renouveau
démographique des années 40-60, et renouveau
économique des années 54-72. Les crises démographique
et économique ayant conjugué leurs effets à
partir de 1975, le poison s'est réveillé. Tout
était prêt. Les relais du poison étaient
en place. Sans la crise économique, le poison et les
relais seraient sans doute morts d'obsolescence.
Les relais étaient en place essentiellement dans l'Education
Nationale et dans l'Eglise catholique. Quand le pays s'envolait
dans des taux de croissance à la japonaise, réussissait
l'exploit de fabriquer tout seul la bombe H et rattrapait
l'Allemagne dans la production industrielle lourde, les poisons
et leurs relais la bouclaient. On ne voyait pas de Vert grimaçant
venir nous expliquer les bienfaits de la lampe à pétrole
par rapport à ceux d'une centrale nucléaire,
ni de politicien véreux croulant sous les comptes secrets
en Suisse venir expliquer aux travailleurs français
la nécessité de se serrer la ceinture. On ne
voyait pas d'illettrés tapant dans un ballon gagner
en deux heures dix ans de salaire de fin de carrière
d'un chirurgien de haut niveau. On n'entendait pas d'évêque
venir nous vanter les bienfaits de l'oecuménisme avec
le Coran, de l'abolition des frontières et de l'arrivée
en masse de miséreux du tiers-monde. C'est la crise
qui a fait sortir tous ces gens-là de leur tanière
nauséabonde, exactement comme les vers naissent sur
les charognes. Ils étaient là, ils étaient
prêts... Peut-être n'y croyaient-ils plus, quand
leur heure a enfin sonné, en 73-74 ? Quoiqu'il en soit,
ils étaient là, en place, avec une capacité
de nuisance intacte !
J'en conclus que la vigilance a fait défaut pendant
les années 45-71. Il y a eu d'immenses responsabilités...
consistant à laisser se mettre en place toute cette
subversion silencieuse, provisoirement anesthésiée,
surtout dans l'Eglise et l'Education Nationale. Négligence
ou aveuglement , saura-t-on jamais ? ou peut-être, médiocrité
intellectuelle, petitesse d'esprit à courte vue des
"élites" dirigeantes, qui ne pensaient pas la catastrophe
de 73-74 possible, ne pouvaient l'imaginer ? (et pourtant,
je connais personnellement au moins un homme haut placé
qui m'avait dit, en juillet 72, qu'il allait bientôt
«se passer quelque chose»...).
Paradoxalement, je crois que c'est parce que la France était
encore réellement un pays catholique en même
temps qu'un pays attaché à son Education Nationale,
que la subversion a pu tout emporter comme elle l'a fait.
En effet, ces "prêtres de gauche" qui commencèrent
à parler "un nouveau langage" dès Vatican II,
pour la masse des Français, c'était l'Eglise,
à laquelle ils faisaient confiance depuis des siècles.
De même, ce "nouveau langage" des professeurs qui se
dévoilèrent soudain en 1968, c'était
les professeurs qui le tenaient, ces professeurs à
qui les Français portaient un grand respect depuis
1870 au moins. Ils ont cru inconsciemment qu'il fallait évoluer
dans ce sens parce que c'était cette Education Nationale
et cette Eglise qui le leur demandaient ! On mesure par là
toute l'horreur de la subversion de structures sociales par
l'intérieur ! C'est un peu comme un malade qui ferait
confiance depuis toujours à son médecin de famille,
alors que ce dernier, soudain perverti, serait en train de
l'empoisonner à petit feu avec la complicité
du reste de la famille...
|
|