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De la mixité sociale

 

 

Le discours sur la mixité sociale est extrêmement caractéristique de la mentalité gauchiste bien-pensante.

La mixité sociale ? Mais vous plaisantez ! Ele existait avant 1960, bien plus qu'aujourd'hui ! C'est la gauche qui l'a détruite ! La gauche et personne d'autre !

Moi je ne connais qu'un type de vraie mixité sociale : la société méritocratique à tolérance zéro. Elle a existé en France, en gros jusqu'en 1965, c'est-à-dire très exactement jusqu'au début de la cancérisation marxiste irréversible de notre société.

Dans la société méritocratique, comme son nom l'indique, la promotion sociale se fait par le travail et le mérite personnel. C'est une société où une bonne tête, ou des mains d'or, sont des atouts infiniment plus sérieux qu'un gros héritage. L'instrument de cette promotion est une éducation nationale bien comprise, au service du peuple et où le seul nivellement qui se puisse concevoir est celui par le haut.

La société méritocratique assure de loin le meilleur brassage social, et ce de manière permanente. Pour une raison biologique qui a été fort bien analysée par Eysenck dans son fameux livre sur les inégalités naturelles : la loi de la régression à la moyenne.

J'explique cette loi brièvement : les dons hors du commun apparaissent aléatoirement chez les humains, et sont extrêmement indépendants de la classe sociale ou du milieu social considéré (c'est un fait qu'il n'y a pas à discuter. Je vous accorde que le système actuel gâche sans doute de nombreux Einstein dans les ghettos de banlieues, c'est à cause de l'idéologie égalitariste de la gauche, qui fonctionne en fait comme un coup de poignard dans le dos du peuple).

Et la constatation scientifique qui a été faite est que ces dons ne sont pas héréditaires, ou le sont très difficilement. La probabilité la plus forte, pour les descendants de personnes surdouées, est qu'ils se rapprochent de la moyenne plus que leurs parents. D'où le nom de la loi : la régression à la moyenne.

Si les postes de direction et de conception sont distribués selon le mérite et la compétence, à chaque génération ce sont les plus doués qui en profitent (moyennant un travail acharné toutefois, rendu nécessaire par la compétition). Donc la non-hérédité des dons assure le brassage social permanent.

C'est d'ailleurs pour ça que de nombreuses "grandes" familles ont longtemps exprimé leur hostilité irréductible à la méritocratie : c'est qu'elles avaient bien remarqué que le système méritocratique faisait litière des avantages dûs à la naissance, et bien sûr ça ne leur plaisait pas beaucoup... D'où les coups de boutoir incessants, en alliance avec la gauche bien souvent, pour mettre bas la société méritocratique. Ces coups de boutoir ont été extrêmement virulents de 1965 à 1985, avec un paroxysme dans les années 72-82.

Dans les immenses épreuves, la Nation redécouvre les vertus de la méritocratie. L'épreuve la plus dure subie par les Français à notre époque contemporaine a été le défaite de juin 40, la débâcle et l'Occupation qui ont suivi (attendons les épreuves du 21ième siècle...). La "Révolution Nationale'', pendant quelques mois entre juin 40 et mai 41, a vraiment uni le peuple français dans un sincère désir de rompre avec le passé qui les avait amenés là. On en a voulu à Laval, mais sur le moment Laval n'a été que l'interprète perspicace des désirs profonds du pays (bien sûr tout ça a tourné au pipi de chat en deux ou trois ans, mais c'est une autre histoire). Or, qu'ont déclaré au pays les dirigeants issus du 10 juillet 1940 ? Voici un extrait significatif de la déclaration de Laval, qui a été saluée A L'UNANIMITE par la chambre réunie pour se saborder ce 10 juillet 1940 (à l'unanimité, c'est-à-dire que les quelques 160 socialistes présents ont voté pour...)

« Dans la France frappée au coeur et qui ne désire que se relever devant l'épreuve (...) il n'y aura pas d'autre aristocratie que celle du travail et pas d'autre récompense que celle du mérite (...)»

La société méritocratique assure un brassage social incomparable car ce brassage entraîne automatiquement la mixité urbaine souhaitable sans qu'il soit besoin de décrets pour la forcer. En effet, l'enfant issu de milieu modeste qui s'en sort par le haut, comme au moins la moitié de nos grands savants demuis 1800, ne rompt pas les liens avec sa famille modeste et dispose souvent des moyens de promouvoir une partie de sa propre famille.

Quand j'étais gosse, j'étais moi-même dans un milieu pauvre (qui ne l'est pas resté par la suite grâce au travail acharné de mon père). J'atteste que cette pauvreté ne nous empêchait pas de jouer avec les enfants de "riches'' du quartier. Un de mes meilleurs copains de jeux était le fils de l'ingénieur en chef de l'usine métallurgique de ma ville (3000 ouvriers tout de même). Il habitait à 60 mètres de notre difficile taudis. Combien de fois ai-je eu le droit d'entrer chez lui malgré ma dégaine de pauvre plutôt miteux ! Mais la famille de ce copain ne me méprisait point, parce que malgré ma pauvreté, j'étais "très bon à l'école'' et ça se savait à la ronde. C'est grâce à ce copain que j'ai pu lire gratos tous les albums de Tintin, dont l'achat était hors de portée des finances familiales.

A l'école, il y avait de tout. Des fils de paysans locaux qui arrivaient à l'école SANS CHAUSSURES (eh oui j'ai connu ça...), certains, plus riches que les autres, en vélo, les autres à pied. Quand il y avait de la neige, en sabots de bois !

L'instituteur restait froid devant ces différences. Il n'exigeait qu'une chose : que les mains, le cou et les oreilles soient bien propres : il faisait l'inspection chaque matin avant l'entrée en classe; pour les moindres traces suspectes sur les mains, on repartait dans la cour se laver ! Au savon de Marseille !

L'instituteur distribuait des baffes assez facilement, aux riches comme aux pauvres. En fait, notre situation sociale il s'en foutait royalement et en plus il nous le disait ! «Toi, Untel, si tu veux faire marcher la boîte de ton père plus tard au lieu d'aller trimer à l'usine comme manoeuvre, tu ferais bien de travailer un peu plus sérieusement !». Et j'atteste que les riches ne réussissaient pas mieux que les pauvres. Tout ce qui s'est raconté à gauche sur les inégalités depuis 1965 n'est que foutaises marxiste, balivernes pour esclaves.

Mais cette ambiance méritocratique était aussi une ambiance de tolérance zéro. Les français ne se rendent pas compte de ce que c'est qu'une société sans délinquance. Moi je l'ai connue ! Jusqu'en 1960 au moins. Il y avait très peu de gens en prison. La prison, c'était une honte dont on ne se relevait pas. Mais il y avait tellement peu de prisonniers que pour ainsi dire personne n'en connaissait.

On ne fermait pas nos maisons à clé. Sauf pour les longues absences, de plus de huit jours. On pouvait laiser ses clés de contact et les papiers dans sa voiture et faire ses courses. Deux fois sur trois, un portefeuille égaré vous était ramené par un agent de police à qui son découvreur l'avait apporté (aujourd'hui c'est encore come ça au Canada et au Japon).

On pouvait se balader n'importe où à n'importe quelle heure du jour et de la nuit sans risquer quoi que ce soit. Ca ne serait même pas venu à l'idée de quiconque qu'on pouvait courir des risques en simplement se promenant.

Les "faits divers'' locaux se résumaient à des chicaneries de paysans sur des droits de passage, des différends de trente ans pour des bouts de chemin, des procès civils avec la Mairie pour des histoires d'alignement ou de démolition forcée refusée par les propriétaires... Une seule fois j'ai vu mon voisin d'en bas se farcir un mois de prison, pour avoir chassé un isard en temps prohibé. Il s'appelait Bertrand, il réparait des cycles improbables dans un gourbi invraisemblable... Son histoire a rempli notre journal local pendant des jours et des jours ! Il s'est fait pincer bêtement faut dire... En revenant de la chasse un dimanche, un de ses phares ne marchait pas, et logique, les flics l'ont arrêté pour ça. Il sont senti une drôle d'odeur dans l'auto et ont vite découvert un isard à l'arrière. L'isard a été donné à l'hôpital local et le Bertrand a aussitôt été inculpé mais laissé libre. Son procès a eu lieu 15 jours après. Il était trop pauvre pour prendre un avocat, alors il s'est défendu seul. Difficile de faire mieux dans la cocasserie, le journal a reproduit son système de défense qui a fait rire de bon coeur toute la ville ! Ça donnait ceci :

«J'allais à la chasse à la bécasse (N.B. : à 2300 mètres d'altitude...), tout à coup, j'ai vu comme un oiseau remuer, alors j'ai tiré... Je me suis approché, et là je me suis dit : ah! zut alors, tu as tué une chèvre !».

Les juges de l'époque ont bien ri de l'histoire mais Bertrand a moins ri quand il a entendu leur verdict : un mois de prison ferme (il avait femme et enfants, et sa femme ne travaillait pas...). Il les a faits, ses 30 jours de cabane ! Dans la prison municipale ! Où il a été, tenez-vous bien, le SEUL prisonnier... Car cette prison était vide deux mois sur trois...

Bref à l'école, on avait tous la leçon de morale tous les matins et on savait que la société ne rigolait pas avec les règles : «qui vole un oeuf vole un boeuf», «la légitime défense est sacrée », «si tu veux qu'on respecte tes biens plus tard, commence par respecter ceux d'autrui maintenant», etc. etc. Quelques bonnes fables de La Fontaine par là-dessus achevaient de nous donner une éducation simple, sommaire et solide, et en route pour la compétition méritocratique !

Cette méritocratie revêtait d'ailleurs des aspects variés, pas seulement intellectuels. Nous étions très tôt informés des concours du "meilleur ouvrier de France" qui faisaient autant rêver que le maillot jaune de Fausto Coppi. Combien de "chefs-d'oeuvre'' n'ai-je pas admiré lorsque les lauréats étaient originaires de la région ! Et ces lauréats devenaient mécaniciens ou forgerons de haut niveau, entrepreneurs de bâtiment souvent (alors que leur père était simple maçon). La musique, la vraie, était aussi de la partie. Le prof de musique expliquait volontiers que l'acquisition d'une solide formation musicale permettait de se la couler douce après les classes au service militaire, puisqu'on était automatiquement affecté à la musique du régiment. J'ai vu plusieurs de mes copains devenir de bons musiciens d'orchestre à partir de là (l'un d'eux a fini dans le prestigieux orchestre de Jean Bentabéry).

Bon alors revenons au post d'Anonyme. C'est le post subversif dans toute son horreur, la jalousie gauchiste à l'état pur qui ressort, come d'habitude sous le couvert de pleurnichages humanitaristes.

Or ces pleurnichages ne sont que des armes de la subversion, de maudites flèches empoisonnées. Aucun devoir et que des droits, distribués sélectivement selon le système de la discrimination positive.

Car pourquoi ces quartiers résidentiels? Parce qu'il y a la racaille parbleu ! Ce que les gens fuient en se blottissant dans des quartiers coquets, ce n'est pas la pauvreté de certains, c'est la RACAILLE

Il faut tout de même un toupet d'enfer pour dire aux gens : «Il y a des problèmes sociaux, alors ne soyez pas égoïste, pour aider à les résoudre, acceptez qu'on répartisse les "victimes" de ces problèmes sociaux, et d'en avoir quelques-uns à côté de vous !».

Car ce qu'on demande aux gens par ces discours c'est, neuf fois sur dix, d'accepter la délinquandce près de chez eux, à leurs portes ! Rebaptisée "incivilité'' pour l'occasion mais délinquance quand même ! D'accepter le risque de la voiture brûlée, de la gamine violée par quinze brutes dans une cave, de la grand'mère agressée sauvagement pour quelques billets dans son sac à main, des défécations dans les couloirs des caves ou même les escalliers, les tags partout, les insultes goguenardes... La drogue au bas de son immeuble et bientôt peut-être dans la chambre de ses enfants... L'école fichue parce qu'on n'y apprend plus rien et donc on perd tout espoir de promotion sociale honnête...

C'est exactement ce qui s'appelle mettre la charrue avant les boeufs : avant de prôner la mixité urbaine forcée, il faudrait décréter la société de tolérance zéro pour que l'opération soit supportable et ait quelque chance de succès ! Mais prétendre forcer cette mixité précisément dans le but d'améliorer le problème de la délinquance, c'est fou ! C'est, selon la formule très juste d'un intervenant, «l'étaler dans l'espoir que le trottoir sera plus propre» !

Voilà pourquoi la mixité urbaine à la sauce communiste est vouée à l'échec cuisant. Elle ne va faire qu'augmenter les zones de délinquance. Selon la loi de Gresham, la délinquance étalée attirera toujours plus de délinquance. Les gens qui le pourront s'échapperont là où c'est encore possible. Et les autres, par force, trouveront bien les moyens de s'isoler de la peste environnante : on verra de plus en plus de systèmes d'entrées sophistiqués inviolables, les gens se cotoieront avec méfiance sans se parler en ne rêvant que du moment béni où ils pourront fuir... Les maisons deviendront des bunkers, à part y foutre le feu, les racailles ne pourront plus rien y faire...

On verra de plus en plus de gens préférer des trajets domicile-travail dingues pluôt que supporter ces promiscuités...

Car la mixité à la sauce communiste c'est obliger les gens à s'accommoder de la délinquance. J'ai déjà indiqué que le délinquance est un des leviers sur lesquels compte le marxisme pour "transformer'' la société, comme ils disent. Il faut lire et relire Soljénitsyne, dans l'Archipel du Goulag : il explique très bien comment les communistes utilisent les racailles pour "casser'' la personnalité des ci-devant "bourgeois''. Qu'on se le dise : avec les marxistes au pouvoir, les "bourgeois'' (c'est-à-dire, les trois quarts du temps, ceux qui s'en étaient sortis grâce à une société méritocratique) trouveront toujours en face d'eux des "droits commun" pour les mettre au pas !

Dans le cas particulier de St-Egrève dont je parlais hier (et où l'élection d'hier soir a abouti à un ballotage), les chevènementistes locaux se foutent pas mal de tous ces problèmes sociaux. Leur seul vrai projet est l'assouvissement de leur haine irréductible de tout ce qui est "arrivé"; ce qu'ils veulent ce n'est pas la promotion sociale ni des uns ni des autres; ce qu'ils veulent c'est détruire le bel environnement des alentours du pic Néron. Parce qu'ils ne peuvent pas supporter que ce soit un joli quartier et que des gens y habitent. L'intallation de 600 familles `` sensibles '' qui ne pourra qu'appporter de la délinquance là où il n'y en a encore pas ne leur suffit pas : ils entendent aussi élargir les voies de circulation rien que pour obliger les propriétaires de villas à abattre leurs murs. Il est clair que ça dévalorisera au moins de moitié tout l'immobilier du quartier. Mais c'est exactement ça qu'ils veulent. De pouvant ruiner directement comme l'ont fait les bolchs des années 25-40 en Russie, ils espèrent ardemment ruiner indirectement par le biais de l'exorbitant pouvoir municipal; les 600 familles, au fond, ils s'en foutent; ce qui compte pour eux c'est d'en faire chier aux propriétaires de villas du coin; quand ils auront démoli un endroit coquet de plus, ils ne s'en occuperont même pas de ces 600 familles, elles auront rempli leur rôle... et ils iront continuer leurs exploits ailleurs...

S'ils étaient sincèrement pour la mixité urbaine et sociale, ils commenceraient par exiger la tolérance zéro et la méritocratie. Bref, ils agiraient de manière à préserver les jolis quartiers et en donnant à tout le monde la chance d'y habiter un jour.

Observez d'ailleurs la faute de raisonnement, qui ne fait que confirmer mon analyse : ces 600 familles, elles vivent déjà quelque part, non ? Alors pourquoi vouloir à toute force les transplanter ?

Pourquoi ne pas entreprendre, si on les aime tant, de transformer leur environnement pour le rendre progressivement aussi joli que les jolis quartiers déjà existants ? Ce serait logique, non ?

Ne pas s'attaquer à la question de cette manière démontre qu'au fond d'eux-même, les thuriféraires de la mixité urbaine ne croient pas qu'ils pourraient faire de jolis quartiers avec ces seuls habitants-là... Au fond, ils raisonnent donc comme des racistes... Alors de rage, la seule chose qu'ils aient imaginé c'est cet "étalement"...

 
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