Céline disait déjà : «Le Français, ce qu'il
aime, c'est la merde. Il s'en régale».
Tenez : dans mon canton, je viens de recevoir un journal ce matin.
Un espèce de passionaria, émule d'Emmanuelle
Béart, publie cette feuille complètement débile
depuis une paire d'années. Distribuée gratuitement...
On soupçonne une puissante aide socialiste locale....
Il faut lire cette feuille en se frottant les yeux pour y
croire ! Un Q.I. de sept ans tout au plus. Et ça marche
très fort : «Réinventer la vie... s'impliquer
davantage dans la vie associative... tendre la main aux exclus...
bâtir une société solidaire et donner
l'exemple d'abord à l'Europe et puis au monde entier...
d'une nouvelle convivialité face à l'argent-roi
des grandes sociétés capitalistes... ne plus
jamais permettre aux nazillons de Le Pen d'humilier les travailleurs
avec des scores désespérants pour les démocrates...»
etc. etc., deux pages serrées pleines...
Et que fait-elle, la nana ? Devinez ! Elle tient un «cours de
danse» pour les «rythmes afro-maghrébins», et
ça marche très très fort ! Les petites connasses
locales s'y écrasent, à ces «cours de danse»
! C'est du dernier chic !
Dans mon canton, sur deux mille habitants, PAS UN SEUL ETUDIANT EN
SCIENCES... PAS UN SEUL VERITABLE MUSICIEN... PAS UNE SEULE PERSONNE
CAPABLE D'ECRIRE UN BON FRANÇAIS...
Si vous offrez (gratuitement bien sûr...) une
conférence de bon niveau un peu instructive sur quelque sujet
que ce soit, vous n'avez personne. Mais si vous offrez une
conférence sur la voyance ou l'occultisme ou le culte du
vaudou au fin fond de la brousse africaine, alors là c'est le
délire ! Vous faites salle comble et on vient vous
écouter depuis 80 kms !
Voilà le résultat de l'éducation socialiste !
Croyez-moi, nous sommes les derniers de Mohicans...
La France grise, c'est d'abord et avant tout une fantastique
régression intellectuelle et morale. Vertigineuse
régression ! Ça va si vite que j'imagine ainsi la fin
des Incas, vous savez qu'ils ont été liquidés en
moins d'un siècle. Nous ne saurons jamais tous les
désespoirs analogues aux nôtres qui ont
accompagné cette implosion, de la part de ceux des Incas qui
étaient lucides.
Tous nos livres, toute notre culture, notre musique où
s'exprimait si bien nôtre âme nationale, tout cela part
en poussière sous nos yeux...
Livres qui ne seront plus jamais lus, ou s'ils le sont ne seront
pas compris... Musiques que personne ne jouera plus et que personne
ne composera plus jamais...
Mais comment est-ce arrivé ?
Tenez, la valse musette. Moi, je préfère les jolies
valses musette aux valses viennoises. Ne riez pas : elles sont plus
belles, de meilleur goût, d'une élégance et d'une
finesse incomparable. Et bien plus dansantes... Toute la
poésie de NOTRE Paris, de «Paname» est dans ces
valses merveilleuses... De ce Paris que nous ne reverrons plus
jamais, le Paris d'Amélie Poulain et d'avant, le Paris
d'Aristide Bruant... Quelle dérision grimaçante tout de
même, un Joe Starr succédant à Bruand, Vincent
Scotto ou un compositeur délicieux comme Jean Peyronnin !
Lisez ou écoutez quelques unes de ces valses
oubliées, sans mentir, vous en aurez les larmes aux yeux :
«La fascinante», «La Montmartroise», «Un
amour piémontais», «Reine de musette», «La
Bourrasque»... C'est fou de se dire que tout ça meurt
sous nos yeux, dé-fi-ni-ti-ve-ment !
La moralité c'est que les peuples c'est comme les individus
: l'âme meurt avant le corps et non l'inverse... |