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Racisme et antiracisme

 

 

Serais-je un moralisateur antiraciste qui s'ignore ? Ces insinuations impliquent une adhésion irréfléchie à la monumentale escroquerie des officines qui font croire qu'elles luttent contre le racisme. Il y a là une perversion des mots, car le racisme existe, et l'antiracisme des officines n'en est nullement le contraire. Il ne faudrait pas creuser bien loin pour s'apercevoir que la plupart des organisations de gauche qui se réclament de l'antiracisme se conduisent objectivement en authentiques racistes. C'est ce que j'ai essayé de développer par ailleurs, que la discrimination positive est un APARTHEID, donc est raciste.

Le vrai racisme a toujours existé et existera encore longtemps, mais sa théorisation en vue d'en tirer des conséquences pratiques date essentiellement des années 1880-1914, en Allemagne, avec l'édification des doctrines "pangermanistes". Hitler, qui se barbouillait de tout ce qui lui tombait sous la main - comme tous les autodidactes parvenus -, n'avait fait que reprendre certaines de ces idées, en les simplifiant jusqu'à la caricature.

Il y eut en France, jusqu'en 1940, une certaine vogue des doctrines racistes. Le chef de file incontesté de cette "école" de pensée fut Vacher de Lapouge, dont Hitler s'était fait traduire les oeuvres.

Le livre principal de Vacher de Lapouge est "Les sélections sociales" que je me suis donné la peine de lire intégralement (plus de 800 pages). L'auteur se réclame, comme tous les adeptes de cette école, de la "paléontologie", présentée comme une science exacte. Cette prétendue science se fonde sur la mesure des crânes, pour lesquels on définit des paramètres particuliers, le plus important étant le quotient de leur longueur par leur largeur, appelé "indice". Ce paramètre prime l'autre, classique, introduit par Buffon, qui était tout simplement le volume crânien, et sur un troisième, plus récent, appelé "l'angle facial" : on trace un angle dont le sommet est la pointe du menton, dont un côté rejoint la pointe du front et l'autre l'occiput, et l'angle facial est la mesure de cet angle.

"Les sélections sociales" est truffé de tableaux donnant des indices de crânes. On estime que Vacher de Lapouge, au cours de son existence, a mesuré plus de 300 000 crânes, qu'il allait consciencieusement ramasser dans les charniers, cimetières, ossuaires et catacombes connus d'Europe. C'est Vacher de Lapouge qui a popularisé les mots «dolichocéphalie» et «brachycéphalie», qui signifient simplement, d'après leur étymologie grecque, «crâne allongé» et «crâne court». Un dolichocéphale se caractérise par un indice très petit, et un brachycéphale par un indice élevé. Entre les deux, toutes les nuances.

Vacher de Lapouge développe une théorie selon laquelle les dolichocéphales sont des hommes supérieurs, guerriers, courageux, entreprenants, inventifs, généreux, indépendants, tandis que les brachycéphales sont des hommes inférieurs, couards, grégaires, sans imagination, soumis, ayant besoin d'être conduits, avares, jaloux, envieux et haïssant la liberté. Il tente de démontrer que la sélection sociale qui prévaut dans les sociétés européennes tend à détruire les hommes supérieurs au bénéfice des hommes inférieurs, par le système de la démocratie (volonté du plus grand nombre), et il classe indéfiniment les hommes en dolichocéphales et brachycéphales plus ou moins prononcés. Quelques curiosités notables : au sommet de la hiérarchie lapougienne, se place un certain homme préhistorique de Montpellier, très dolichocéphale, et à la base, le type alpin (en somme, il justifie l'expression «crétin des Alpes»). Le type germanique se situe dans une moyenne honnête, sans plus (ce qui n'a pas dû plaire à Hitler), et le type "wasp" (White Anglo-Saxon Protestant) d'Angleterre est tout en haut de la hiérarchie, à côté de l'homme de Montpellier. Asseyez-vous bien : dans la hiérarchie lapougienne, le type sémite Juif est tout en haut, juste au-dessous du type wasp anglais et bien au-dessus du Français moyen (ailleurs, Lapouge prédit que les Juifs, à terme, domineront le peuple français, très inférieur à eux : ce sont les surprises que réserve la lecture des fondateurs des doctrines racistes !).

Vacher de Lapouge conclut que pour régénérer les races européennes, il faudra installer partout des régimes politiques autoritaires, de type plus ou moins "socialiste", qui pratiqueront un eugénisme d'état et autoriseront la polygamie. Ainsi, seuls les mâles les plus doués féconderont les femmes et imposeront leur descendance. Le chapitre du livre consacré à la polygamie est très long et particulièrement "soigné". Une autre curiosité du livre est sa profonde misogynie, qui exsude à chaque page : l'auteur prend un plaisir gourmand à nous marteler, à tout bout de champ, que dans toutes les mesures de crânes qu'il a pu faire dans sa vie, il a toujours trouvé que le volume crânien des femmes est en moyenne 20% de moins que celui des hommes...

Mes lecteurs s'étonneront de l'attirance de cet auteur pour les doctrines socialistes autoritaires, mais en fait c'est normal : tout au long du 19ième siècle, socialisme et racisme ont fait très bon ménage. La lutte des classes s'est confondue, pratiquement jusqu'à l'affaire Dreyfus, avec un antisémitisme pesant. Jospin, qui ne connaît de l'Histoire de France ce qu'on lui en a dit aux cours du soir socialistes, serait bien étonné s'il lisait, dans le Journal Officiel de la République Française, le compte-rendu des toutes premières interventions de Jean Jaurès à la Chambre au sujet de l'affaire Dreyfus. Jaurès s'y «étonnait de la clémence du tribunal militaire envers un traître» et se déclarait «certain que s'il s'était agi d'un honnête soldat français, il aurait été fusillé sur-le-champ». Drumont, l'auteur de "La France Juive", en appelle, à la fin de son tome 2, à «un grand chef socialiste pour purifier la France». Gaston Toussenel, le plus brillant disciple de Fourier, n'avait-il pas écrit cinquante ans avant un violent pamphlet en deux gros tomes intitulé «Les Juifs, rois de l'époque» ?

Pour vous montrer à quel point ces doctrines avaient imprégné le corps social européen, je peux vous apporter mon témoignage personnel, grâce à la mémoire d'éléphant dont m'a doté le Bon Dieu. En 1952 encore, dans les livres de géographie officiels que l'on nous imposait à l'école en classe de Sixième, le livre commençait par les cinq parties du monde et les quatre grandes races humaines : blanche, jaune, noire et rouge.

Ces types humains étaient hiérarchisés par l'angle facial moyen. Des croquis très clairs expliquaient la définition de l'angle facial, je les revois encore sur mon livre quand je ferme les yeux. Je ne me souviens pas des valeurs précises, mais je me souviens que le plus ouvert, très proche de 90 degrés, était celui du blanc, et le plus fermé, celui du Noir. Pour qu'on comprenne bien la signification, le livre avait dessiné l'angle facial d'un gorille à côté des angles faciaux du Blanc, du Jaune, du Rouge et du Noir ; le gorille était juste à côté du Noir, et le texte suggérait ainsi une lente évolution du singe à l'homme blanc. Tel que ! Si vous ne me croyez pas, allez à la Bibliothèque Nationale et consultez les ouvrages scolaires de Géographie de la classe de Sixième adoptés au début des années 50. J'ai personnellement connu, plus tard, le propre gendre de l'auteur de ces manuels scolaires de Géographie sur lesquels j'ai étudié, cet auteur était une femme... Comme quoi le monde est petit... Il y avait certes un choix de manuels, mais à mon école à moi, c'était celui-là qui avait été fait, et je précise qu'il s'agissait de loin du manuel le plus répandu en France.

Le point commun à ces doctrines racistes lapougiennes est qu'elles mettent en avant l'hérédité, loin devant tout autre facteur d'évolution. Vacher de Lapouge exprime parfaitement cela par cette image : il est inutile de se fatiguer à cultiver un mauvais terrain, d'y mettre des engrais, etc., il ne pourra jamais rien donner, tandis qu'un bon terrain donnera tout de lui-même contre un travail minime. Ces convictions amènent Vacher de Lapouge à de violentes philippiques contre toutes les tentatives d'éducation et d'alphabétisation des peuples inférieurs. Pour lui, c'est gaspillage et peine perdue, ces peuples sont comme les mauvaises terres et quoiqu'on fasse, le vernis d'éducation qu'on pourra leur inculquer pendant leur vie ne se transmettra pas par les gènes, tout sera à recommencer à chaque génération. Ainsi, les êtres humains sont prédestinés de toute éternité par leur hérédité, et la seule chose utile qu'on puisse faire, c'est de les sélectionner comme les animaux d'élevage.

Je dois préciser encore, d'une part, que Vacher de Lapouge n'a jamais réussi à devenir docteur par l'Université française, et que d'autre part, il a été contré par toute une école de pensée raciste française qui récusait le déterminisme de l'hérédité et redonnait une place importante aux facteurs environnementaux. Le chef de file de cette école est Gobineau (son livre majeur : «l'inégalité des races»). Les imbéciles obnubilés par l'antiracisme primaire qui tient aujourd'hui lieu de pensée à une horde de cuistres mettent tout dans un même sac et diabolisent Gobineau, alors qu'il est le premier antiraciste véritable d'un monde dominé par une pensée raciste, puisqu'il réhabilite le rôle des facteurs environnementaux. Gobineau a profondément influencé Paul Valéry, lui aussi accusé bien à tort de racisme. Dès 1911, époque où il publia son livre «Réflexions sur le monde actuel», on peut vérifier que Valéry rejette la théorie héréditaire des races, puisqu'il met en garde l'Occident contre les inconvénients qui pourraient résulter pour lui de communiquer ses inventions et son savoir-faire aux autres peuples, indiquant clairement par là qu'il considérait ces autres peuples comme parfaitement éducables et capables, une fois éduqués, de rivaliser avec les Européens.

Ces quelques indications suffiront, j'espère, à montrer aux lecteurs que j'ai vraiment lu les livres dont je parle, et en particulier "Les sélections sociales " de Vacher de Lapouge.

Je n'ai pas ici la place de m'étendre sur ce livre, mais j'affirme haut et fort QU'IL N'A RIEN DE SCIENTIFIQUE, et que c'est donc à juste titre que l'Université française n'a jamais fait ce Monsieur docteur.

Je suis au regret de dire, en effet, que l'auteur ne prouve absolument rien, pratiquant de bout en bout cette malhonnêteté si commune qui consiste à mettre subrepticement dans les hypothèses de départ les assertions que l'on prétend démontrer par la suite. Son livre n'est pas rationnel, c'est une "rationalisation" au sens psychanalytique du mot. Je dis cela sans état d'âme : si «Les sélections sociales» m'avaient paru contenir des arguments solides, j'en tiendrais compte, puisque je ne hais rien tant que vouloir à tout prix que les choses ne soient pas ce qu'elles sont réellement. Mais ce n'est pas le cas : le livre ne prouve rien de ce qu'il affirme. C'est en pure perte que l'auteur est allé mesurer des centaines de milliers de crânes dans tous les charniers européens !

Alors qu'en est-il des races humaines ? Il faut être modeste et s'en tenir à un MONDE DU POSSIBLE. On constate aujourd'hui une diversité humaine, forgée par les langues, la géographie, les cultures et les civilisations. Cette diversité n'est pas un mal en soi, car on ne peut démontrer rationnellement qu'elle est un mal. C'est un écho à la diversité du monde (la géographie, les climats, l'histoire...).

La diversité biologique est en revanche un bien, car elle est la souplesse de la vie pour s'adapter à des conditions variées et changeantes.

La sagesse est donc d'en déduire que la diversité des familles humaines est une richesse qu'il convient de respecter et de préserver. Jamais, en métissant tout cela dans une race uniforme, on ne parviendrait à forger un type humain réunissant toutes les qualités et supprimant tous les défauts de chaque race prise isolément, car ces qualités s'excluent souvent les unes les autres. On ne peut être en même temps un champion de marathon et un champion d'haltérophilie. La diversité des races et familles humaines est donc riche de plus de possibilités d'adaptation à la nature qu'une uniformisation réductrice.

Sur le plan intellectuel, on peut en dire autant : sommes-nous sûrs que l'extraordinaire épopée des Européens, avec leurs inventions, leur technologie, leurs arts incomparables, leurs penseurs, aurait pu avoir lieu si les civilisations chinoise et hébraïque, chacune plus vieille de quelques millénaires, n'avaient jamais existé ?

A partir du moment où l'on admet que la diversité humaine est une richesse qui doit être préservée, le respect dû à chacune de ses composantes coule de source. Notons bien que ce respect n'aurait aucune raison d'être s'il n'existait qu'une race : la notion de respect d'autrui implique l'existence d'autrui, c'est pourquoi il est absurde de prêcher en même temps la nécessité de respecter les autres races et l'inexistence des races. Cette contradiction constitue pour les antiracistes professionnels un mur infranchissable.

Par conséquent, EN TANT QUE TELLES, les personnes de races différentes qui résident sur notre sol ont droit au même respect A PRIORI. Les qualifier de "bougnoules", de "sales nègres", "chinetoques" et autres expressions humiliantes, c'est se ranger implicitement aux côtés des adeptes de Vacher de Lapouge, en proclamant irrémédiable la prédestination par l'hérédité, et en hiérarchisant les races humaines.

Ces humiliations ne peuvent déboucher que sur des affrontements interraciaux où chacun sera animé par les mêmes sentiments bas, dans tous les camps. Honnêtement, qu'y a-t-il à espérer de tels affrontements ? Je sais bien que ces affrontements sont ouvertement souhaités par certains, qui affirment que seule une guerre ethnique ouverte bien sanglante pourrait débloquer la situation. Qu'on me cite un seul cas, dans l'Histoire, où cette politique du pire ait fait avancer la cause de l'humanité ! Le dernier essai en date n'a guère été brillant... Moi, en bon paysan français, je n'aime pas beaucoup les boîtes de Pandore, les paris fous, les jeux de hasard, les risques non calculés...

La seule issue raisonnable consiste, sur des territoires bien déterminés, dans le cadre des nations, à établir le "règne des lois", sans distinction de race et de religion. Le règne des lois EGALES POUR TOUS est la seule véritable politique antiraciste.

Pourquoi les cadres nationaux ? Mais parce que matériellement, ce sont les seuls où un règne des lois soit possible, avec tous les contrôles et toutes les répressions que cela implique. Comptez-vous sur un gendarme de Washington pour vous protéger contre des voleurs roumains campant à deux pas de chez vous ?

Un cadre national suppose des frontières et donc une politique d'immigration bien déterminée, elle aussi régie par des lois. Il est clair qu'aucun règne des lois n'est possible dans un espace géographique ouvert à n'importe quel habitant de la planète (on peut arriver librement, commettre un crime ou une escroquerie d'envergure et repartir librement aussitôt après). Une immigration incontrôlée rend impossible le règne des lois, donc conduit automatiquement à la montée du racisme et à des affrontements interraciaux.

Actuellement, nos lois sur l'immigration, pourtant généreuses, sont quotidiennement bafouées, et c'est une grande cause de désordre et de racialisation de notre société. La transgression quotidienne de certaines lois est le contraire du règne des lois !

Le règne des lois ne se divise pas : comment pourrait-on admettre que certaines lois soient respectées et d'autres pas ? Va-t-on vers un étiquetage des lois votées, qui indiquerait «loi qu'on peut ne pas respecter», ou «loi qu'il est absolument interdit d'enfreindre» ?

C'est pourquoi la transgression quotidienne de nos lois sur l'immigration est cause de désordre, de démoralisation et de mépris de la loi par l'ensemble des Nationaux.

Avant de rêver à je ne sais quel affrontement, commençons donc par exiger le respect des lois existantes, et à exiger des sanctions contre les gens de justice qui les sabotent sciemment, en ne refoulant pas les clandestins et en n'expulsant pas, après qu'ils ont purgé leur peine, les immigrés non français ayant commis des crimes ou délits. Quand je vais en Amérique du Nord, une des premières choses qui m'est signifiée est pourtant que si je commets un crime ou délit, je serai immédiatement expulsé après avoir purgé ma peine ! C'est l'évidence même, la moindre des choses ! Pourquoi les avocats et magistrats qui s'y opposent, en France, ont-ils pignon sur rue au lieu d'être radiés ou révoqués comme ils devraient l'être ?

 
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